Deux pêcheurs frôlent la mort

Par Mathieu Ferland
Deux pêcheurs sur glace de Joliette ont vu la mort de près le 16 janvier dernier. Le couvercle de glace sur lequel se trouvait leur cabane s’est disloqué, emmenant ces derniers au large sur le fleuve Saint-Laurent. Une aventure qui aurait pu avoir des conséquences tragiques.
:« Plus le temps passe et plus je réalise ce qui s’est passé », a déclaré Patrick Pichette, l’un des pêcheurs secourus sur le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Saint-Sulpice en milieu de journée le 16 janvier. Les deux hommes, pourtant expérimentés, n’ont jamais senti que la glace était en train de céder et qu’ils dérivaient au large. « Tout ce que nous avons remarqué, c’est la présence d’eau autour de la cabane », ajoute M. Pichette. Les deux pêcheurs ont tout de suite décidé de contacter le propriétaire de la cabane pour le prévenir de la situation. « En levant les yeux, on s’est rendu compte qu’on se trouvait à plus de 300 pieds du rivage et qu’on était dans le trouble. »
Deux citoyens demeurant tout près sont rapidement intervenus avec leur embarcation pour prêter main forte aux deux hommes. La vitesse d’exécution de ces bons samaritains a certainement sauvé la vie des deux pêcheurs, puisque leur esquif de glace se dirigeait non seulement au large, mais contre des récifs qui auraient immanquablement fait tomber les deux hommes dans l’eau glacée. «Il ne nous restait pas plus de dix minutes », précise Patrick Pichette.
@08 Intertitre:Éviter le pire
@07 Texte:« Ils ont gardé leur sang-froid, c’est ce qui les a sauvés », a commenté Andréanne Dauphin, la conjointe du second pêcheur. Cette dernière a été mise au courant de la mésaventure des pêcheurs une fois les deux hommes sains et saufs. « C’est après qu’on réalise à quel point c’est passé proche. »
L’histoire aurait par ailleurs pu prendre une tournure encore plus tragique alors que les enfants des deux pêcheurs devaient les rejoindre en après-midi. « Le temps aurait manqué pour sauver quatre personnes si les enfants avaient été avec nous, j’aime mieux ne pas penser à ce qui serait arrivé»,
En attendant, les deux hommes n’entendent pas cesser leurs activités de pêche sur glace. « Nous serons plus attentifs à l’avenir. »