Des restaurateurs sont outrés de la hausse de taxes sur l'alcool

Par Louis-Antoine Lemire
Les restaurateurs de Lanaudière digèrent très mal la hausse rétroactive de la taxe sur l’alcool. Ils déplorent que le Parti québécois ait agi de façon sournoise en implantant cette nouvelle hausse lors du dernier budget présenté en novembre dernier, sans le moindre préavis.
Le fait d’avoir été prévenu 48 heures plus tard « qu’ils devaient payer une surtaxe sur tout ce qui avait été acheté avant le 21 novembre, d’ici le 22 décembre », a laissé un goût amer dans la bouche de plusieurs. « Le gouvernement a été sauvage. La manière qu’il a utilisée me répugne au plus haut point. », a soutenu Gilles Blanchette , propriétaire du restaurant la Belle excuse. « Cette une décision scandaleuse et injuste du gouvernement », a clamé avec vigueur Michel Defossez, propriétaire du Pasta Papa. De son côté Ariane Houbeau, propriétaire du Lapin qui tousse, se demande pourquoi les restaurateurs seraient retaxés sur quelque chose qu’ils ont déjà acheté. C’est un non-sens selon elle. Le point qui choque le plus les restaurateurs est sans contredit cette taxe qui est rétroactive. Selon eux, la pilule aurait été moins dure à avaler si cette hausse avait été amenée de façon différente.
Cible de choix
Les restaurateurs sont exaspérés de voir le gouvernement s’acharner encore une fois sur eux, pour redresser les finances de l’État même si ceux-ci doivent déjà s’acquitter d’un permis d’alcool, en passant par la taxe de timbre appliqué par la SAQ sur chaque bouteille et sans oublier, qu’aucun restaurateur ne peut bénéficié de rabais de la SAQ pour offrir des rabais à sa clientèle régulière. « Cette surtaxe est la preuve que cet État n’est jamais rassasié », a analysé M. Desfossez.
Un principe
Cette nouvelle taxe ne mettra pas dans la rue les différents restaurateurs rencontrés par le Journal. Cependant, ils s’entendent tous d’un commun accord pour dire que cette taxe sera néfaste pour les restaurateurs qui ont bâti une cave à vin depuis des années. « Les gros restaurants qui ont des milliers de bouteilles vont mettre la main dans leurs poches en plus d’être obligés d’engager du personnel supplémentaire pour dresser cet impressionnant inventaire », ont-ils mentionné.
Selon le portrait de l’industrie de l’Association des restaurateurs du Québec, le secteur de la restauration a permis à 215 000 personnes de travailler. « Nous avons un rôle majeur dans l’économie québécoise. Il faut arrêter de nous taper dessus », a conclu M. Desfossez
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