Une ligne d'Hydro fait des mécontents

Par Guillaume Valois
Le tracé de la nouvelle ligne de haute tension d’Hydro-Québec génère de la discorde dans Lanaudière. Le maire de Saint-Liguori, Serge Rivest se désole du fait que sa municipalité doit accueillir 4,7km de ligne de plus que le tracé original.
Une rencontre au Château Joliette avait lieu le 16 octobre dernier afin de discuter du tracé de la future ligne de 735 kV qui s’apprête à traverser la région. Pendant que les élus municipaux et Hydro-Québec s’affairaient à discuter de la question, un groupe de citoyens manifestait son opposition au projet à l’extérieur.
Le maire de Saint-Liguori ,Serge Rivest, a qualifié cette rencontre de la pire réunion de sa carrière politique.
Le tracé de la ligne parcourant sa municipalité passe d’une distance de 4,6 km à 9,3 km. « Le tracé laissera une cicatrice visuelle dans le paysage de la Nouvelle-Acadie», déplore M. Rivest. Sur le territoire de Saint-Liguori, les propriétaires touchés passent de 10 à 240. Le maire demande l’appui de sa population afin de faire pression sur Hydro-Québec pour qu’elle modifie le tracé de la ligne. « On n’en veut pas plus que les autres municipalités de la région de ces pylônes », plaide-t-il.
Pour le maire de Saint-Ambroise-de-Kildare, François Desrochers, la séance d’information avec Hydro-Québec a été plus positive puisque la ligne de haute tension ne passera plus sur son territoire. « Passer une ligne de haute tension dans la vallée Kildaire c’était impensable », déclare M. Desrochers. La population de Saint-Ambroise s’est fortement mobilisée contre le projet puisque déjà deux lignes passent sur son territoire. Malgré le fait que la municipalité soit épargnée, ce dernier reste sur ses gardes et se questionne sur l’utilité de la nouvelle ligne. « Peu importe où ça va passer, il va y avoir un impact. Je me demande s’il n’y a pas moyen de faire autrement », conclut Mme Pépin.
Hydro-Québec reste ouvert aux discussions
Le porte-parole d’Hydro-Québec, Pierre Dupuis explique en être présentement à l’étape de la planification du tracé afin d’acheminer une nouvelle production. « Nous utilisions une démarche progressive qui demande la participation de tous», explique ce dernier. M. Dupuis soutient qu’Hydro-Québec mise toujours sur le concept du « tracé du moindre impact » pour éviter de causer préjudice à qui que ce soit. Selon lui, ce projet d’envergure est nécessaire pour approvisionner le centre de consommation majeur qu’est Montréal.
M. Dupuis raconte que la nouvelle ligne d'Hydro-Québec va parcourir une distance d’environ 400Km du poste de la Chamouchouane, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, au poste Bout-de-l’île, à Montréal. Cette ligne traversera la région sur une distance variant entre 191 et 163 KM. Les coûts de sa construction sont estimés à 500 M $ et les travaux débuteraient pour l'hiver 2014-2015. Ce projet de construction d’une ligne principale est le premier depuis 1994.