10 ans d’entraide pour le centre Nouveau Regard

Par Mathieu Ferland
Le centre d’aide pour toxicomanes Nouveau Regard fête cette année ses dix ans d’existence. Fondé par trois anciens consommateurs de substances illicite, le centre œuvre depuis une décennie à sortir les gens dépendent de leurs problèmes, et ce, même s’ils n’ont pas un sous vaillant.
Louis Gravel est l’un des trois fondateurs du centre. Il raconte qu’à l’époque, le projet était tout ce qu’il y a de plus simple. « On était trois anciens toxicomanes qui voulaient aider leur prochain. » Lui et ses deux collègues tenaient à aider les gens qui ne pouvaient se sortir de leur situation, défi que M. Gravel et ses collègues avaient réussi. Pour faire l’acquisition de la maison est aujourd’hui situé le centre, les trois hommes ont littéralement gratté les fonds de tiroirs. « Nous avons vendu de nos véhicules, nos effets personnels, tout ça pour acheter la bâtisse. » M. Gravel explique qu’à l’époque, les divers organismes en aide au démarrage d’entreprises leur ont tous claqué la porte aux nez. « Quand tu traites de toxicomanie, tu passes toujours pour le mouton noir. »
Se prendre en main
« La plupart du temps, les gars arrivent ici avec rien, mais repartent avec les bons outils », explique Paul Boissoneault, intervenant au centre Nouveau Regard. La totalité des intervenants sont par ailleurs tous d’anciens consommateurs et parfois même, d’anciens résident du centre. « On est là pour aider les autres à se sortir de la misère, qui d’autres est mieux placés que nous pour les comprendre. »
Aide du public
De l’aveu de Louis Gravel, il en coûte 500 000$ pour administrer le centre Nouveau Regard sur une base annuelle. Il ajoute que si, en théorie, chaque pensionnaire doit dépenser un montant fixe par mois pour demeurer au centre, il n’est jamais totalement appliqué. « On s’adapte à chaque personne pour lui permettre de demeurer ici » ajoute M. Gravel. Jusqu’à présent, le centre bénéficie beaucoup de l’aide du public pour se meubler. Le fondateur précise que plusieurs élément du mobilier est souvent à remplacer sur une base très fréquente et que le centre a toujours besoin du matériel de base. « Quand tu as tout perdu dans la vie, tu apprends à apprécier chaque chose que la vie te redonne » ajoute l’intervenant Paul Boissoneault.
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