Les niveaux des cours d’eau deviennent inquiétants

Par Guillaume Valois
Selon Environnement Canada, la période de sécheresse qui sévit présentement ne devrait pas se résorber avant quelques semaines. Conjuguée à la faible crue printanière, cette sécheresse affecte grandement le niveau des cours d’eau au Québec.
Les précipitations des deniers jours sur la région n’auront pas suffi à améliorer la situation. De plus, les prévisions météo annoncent des précipitations sous les normales et des températures supérieures à la normale qui favoriseront l’évaporation jusqu’à la mi-août sur le sud-ouest du Québec.
Les facteurs qui influencent à la baisse le niveau de l’eau remontent bien avant le début de la période estivale. Depuis l’hiver dernier, la partie sud-ouest du Québec qui comprend la région de Lanaudière accuse un important déficit de précipitation. À cela, s’est ajouté une période de « grande chaleur » vers la fin mars qui a fait devancer la crue printanière explique Environnement Canada. Ces facteurs additionnés ont fait que dès le début de l’été de nombreux cours d’eau étaient déjà sous la normale.
La qualité de l’eau ne sera pas menacée
Joliette, Saint-Charles-Borromée et Berthierville qui desservent plusieurs municipalités en eau potable soutiennent qu’aucun problème n’est à prévoir au sujet de la qualité de l’eau.
À Joliette, le fait que la prise d’eau pour la station d’eau potable soit située avant le barrage élimine pratiquement tous les problèmes reliés à l’approvisionnement et à la qualité de l’eau potable en période de sécheresse. Pour Saint-Charles-Borromée, la situation est sensiblement la même. La prise d’eau, qui est située dans le roc au fin fond de la rivière, contribue au maintien de la qualité et de la quantité d’eau acheminée au citoyen. Finalement, à Berthierville, aucun problème particulier n’est à prévoir pour le moment. Les autorités de la Ville ont signifié que la rivière d’où l’usine puise son eau devrait être complètement asséchée avant que cela ne devienne problématique. Il reste au moins neuf pieds avant que le pompage devienne plus difficile pour l’usine d’eau potable de Berthier selon la Ville.
Du jamais vu depuis 2001
Cette sécheresse n’est pas sans rappeler l’été 2001. En effet, cette année-là, une sécheresse exceptionnelle avait touché la majeure partie du sud du pays, de la Colombie-Britannique jusqu’aux provinces de l’Atlantique.
Par ailleurs, les niveaux d’eau du fleuve Saint-Laurent entre Montréal et Trois-Rivières sont anormalement bas. Nous observons habituellement ces bas niveaux en septembre. Selon Pêches et Océans Canada, la situation ne devrait pas se détériorer au cours des quatre prochaines semaines en dépit de la sécheresse anticipée.
Une sécheresse sans précédent pour nos voisins du sud
G.V. Plus de la moitié des États-Unis est présentement affecté par une des pires sécheresses de son histoire. Environ 55 % du territoire américain a été frappé par la sécheresse en juin, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), un pourcentage inégalé dans le pays depuis 1956. En tout 29 États sont affectés et plusieurs régions ont été placées en situation de catastrophe naturelle. La température est montée à 39 °C dans l'Iowa, sans qu'il y ait de précipitations.
Cette sécheresse affecte grandement le secteur agricole des États-Unis. Le département de l'Agriculture a fait savoir, à cet égard, que 38 % des cultures de maïs et 30 % des cultures de soja sont déjà dans un état « critique » à « très critique ». Les États-Unis sont le premier producteur mondial de soja et de maïs, ce qui laisse sous-entendre un impact à la hausse sur le prix de ces denrées.
Ainsi, près d'un tiers des 1 270 comtés (municipalités) que compte le territoire américain sont affectés par la sécheresse, aggravée par une vague de canicule interminable qui risque de perdurer probablement au cours des mois à venir, selon les services de la météorologie nationale américaine.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.