Les commerçants de Saint-Côme menacés par des travaux routier

Par Mathieu Ferland
Les travaux de réfection du pont situé au cœur de la municipalité de Saint-Côme sont en train de plonger l’ensemble des commerçants dans une situation plus que précaire. Le détour imposé aux automobilistes par le ministère des Transports du Québec est en voie de transformer Saint-Côme en véritable village fantôme.
Les travaux débutés le 11 juin dernier sur le pont de la route 347 vont s’étendre jusqu’à la mi-octobre. Pour Jean-François Cyr, copropriétaire du restaurant La Margueritte, c’est une nouvelle catastrophique. Pour lui et l’ensemble des commerçants de la municipalité, c’est une baisse approximative de 40% de leur chiffre d’affaires qui a été enregistrée jusqu’à présent. Une situation qui n’est pas près de s’améliorer alors que l’achalandage diminue de jour en jour. « Les commerçants sont de plus en plus nerveux » explique M. Cyr, qui ajoute ne vivre que sur ses clients habituels. Interrogé sur comment un commerce pouvait survivre en ne se fiant qu’à ses habitués, M. Cyr répond « on ne survit pas. »
Loin des yeux, loin du coeur
Pour Carole Lachance, commerçante et présidente de la chambre de commerce de Saint-Côme, ces travaux représentent la fin du tourisme de passage. Le détour d’une dizaine de minutes implanté entre la 50e avenue et le 7e rang fait en sorte que les automobilistes évitent carrément la municipalité. « C’est carrément la fin du tourisme de passage », ajoute la présidente de la chambre de commerce, qui précise que les voyageurs vont préférer s’arrêter à Notre-Dame-de-la-Merci pour prendre une bouchée ou faire le plein plutôt que de s’engouffrer dans le village engorgé par les détours et les travaux. « C’est une perte énorme pour tout le monde »
Les commerçants rencontrés font état de non seulement une forte baisse d’achalandage, mais cette situation les force à couper dans les heures de travails de leurs employés. Un contexte qui ne peut qu’envenimer selon eux l’économie de leur municipalité.
La municipalité ainsi que la chambre de commerce ont par ailleurs mis sur place plusieurs mesures afin de soutenir les commerçants locaux. Une campagne publicitaire sera lancée éventuellement afin d’attirer entre autres les amateurs de quads et les clubs de mots. « Le village a beau être coupé en deux, il n’a jamais été aussi uni » ont déclaré les commerçants rencontrés.
La municipalité avisée
Selon Isabelle Gagné, du MTQ, les gens de Saint-Côme ont été avisés de la situation il y a plus d’un an. La porte-parole du ministère des Transports assure que son ministère demeure en constante communication avec la municipalité. « Nous sommes conscients des impacts que ces travaux peuvent avoir sur la population » déclare Mme Gagné.
Le pont de la route 347 a été érigé en 1944.
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