La grève étudiante donne des maux de têtes aux employeurs de la région

Par Mathieu Ferland
Le report de la fin de session collégiale risque de causer certains maux de tête à plusieurs employeurs de la région alors que leur main d’œuvre demeurera plus longtemps que prévu sur les bancs d’école.
Le Centre de santé et services sociaux du nord de Lanaudière (CSSSNL) sera affecté par la situation, principalement au niveau du secteur des soins infirmier. « Ça vient effectivement compliquer les choses » explique Olivier Malo, directeur des ressources humaines pour le CSSSNL. Ce dernier souligne tout d’abord que l’embauche d’une vingtaine de candidates infirmières a été retardée justement à cause du prolongement de la session. Ce qui s’ajoute aux infirmières étudiantes de première et de deuxième année qui serait venue gonfler les rangs du personnel infirmier au cours du mois de juin.
Selon lui, l’ensemble des établissements va traverser une période critique d’environ quatre semaines durant laquelle la centaine d’employées manquantes fera un retour progressif au sein des effectifs infirmiers. M. Malo ajoute que les secteurs des professionnels et techniciens de la santé, des métiers et de l’administration ne seront pas compromis par le prolongement de la session étudiante.
60 places de moins pour le camp de jour de Joliette
Le département des loisirs de Joliette va quant à lui devoir traverser une première et difficile avec la tenue de cours entre le 25 et le 29 juin. Cela signifie pour la Ville une diminution drastique du nombre d’étudiants disponibles lors de cette période. Une situation qui pourrait forcer l’annulation de toute animation dans les parcs au cours de cette période, afin de mobiliser le personnel d’animateur au camp de jour. Le nombre d’enfants acceptés lors de cette période sera réduit, le plafond de 200 enfants participants sera ramené à 140. Les autres enfants inscrits seront placés sur une liste d’attente. Selon la Ville, advenant le retour au travail des animateurs avant la fin de cette semaine critique, le plafond sera réajusté en conséquence. On ne signale qu’aucun autre impact ne sera ressenti pour le reste de l’été.
La coordonnatrice des loisirs de Saint-Charles-Borromée, France Rivest, promet quant à elle que tout sera mis en place pour assurer le service lors de cette période critique. Du personnel en provenance du service de garde sera demandé si le personnel venait à manquer.
70h de travail hebdomadaire pour un seul employé
Le club de golf Joliette doit jongler avec un manque criant d’effectifs pour combler son horaire de jour. La direction du club a déclaré qu’un seul employé comble la case hor aire remplie normalement par quatre personnes. « Cet employé fait présentement près de 70 heures par semaine» a précisé la direction. « La situation n’est pas encore dramatique, mais elle est très problématique, nos employés sont à bout de souffle. »