Un rein après douze ans d’attente

Par Mathieu Ferland
Dans son édition du 21 avril 2011, le Journal racontait l’histoire de Richard Hotte, 56 ans, qui attendait une greffe de rein depuis plus de dix ans. Un an après cette touchante entrevue, le quinquagénaire peut maintenant dire sans crainte que sa vie recommence, puisqu’il a reçu un rein le 21 janvier dernier.
Il y a un an, Richard Hotte déclarait, « je ne vis plus, je survis ». Aujourd’hui, l’homme est souriant, à l’aube de ce qu’il qualifie presque comme une seconde naissance pour lui. « La vie vient de me faire le plus beau cadeau en dehors de la naissance de ma fille. » Il explique que pour lui, cette greffe représente un changement de cap sur tous les aspects de sa vie. Avant de recevoir son nouveau rein, l’homme de 57 ans en était à ses derniers mois de vie, tellement sa santé se détériorait. Il raconte qu’en janvier 2012, il avait prit la décision d’arrêter ses traitement se dialyse, mais qu’un médecin du Centre hospitalier régional de Lanaudière, le Dr Isabelle Létourneau, l’a convaincu d’attendre un peu avant d’appliquer cette décision radicale. Heureusement pour lui, puisque l’appel tant attendu est finalement arrivé, vers 6h15, un froid matin de janvier.
La dernière chance
Richard Hotte raconte qu’à ce moment là, il n’y croyait pas. Plusieurs autres tentatives s’étaient avérées infructueuses, et il n’osait se faire trop d’idées sur ses chances. « Le médecin au téléphone m’a dit que cette greffe pouvait bien être celle de la dernière chance pour moi. »
Il avait par contre prévenu son entourage et son conjoint qu’en cas de pépin, il ne voulait pas être réanimé, qu’il en avait assez de cette vie. « Tout au long du trajet, je regardait le paysage comme si c’était la dernière fois que j’y posait les yeux. Je m’en allais mourir. » Heureusement pour Richard Hotte, l’intervention se passe à merveille, le rein est pour lui un match parfait.
Réapprendre à vivre
Aujourd’hui, trois mois après l’intervention, l’homme de 57 ans voit son quotidien se transformer. « J’en ai pleuré lorsqu’on m’a apporté un bol de soupe et des fruits. » Au pire de sa condition, Richard Hotte ne pouvait consommer plus de trois litre de liquide par jour, au risque de se noyer dans ses fluides corporels. Aujourd’hui, il savoure le simple fait de boire un verre d’eau ou de pouvoir serrer sa petite-fille dans ses bras. « Il n’y a qu’un greffé pour comprendre l’émotion que je ressens aujourd’hui. » M. Hotte a tenu à remercier la famille du donneur ainsi que le Dr. Isabelle Létourneau, pour ses sages conseils.
Richard Hotte a surtout tenu à sensibiliser les gens à signer leur carte soleil. « Les gens n’ont pas idées de combien de vie ils peuvent sauver en posant ce simple geste. »
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