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Bals de finissants: une pression sociale de plus en plus lourde

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18 avril 2012
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Par Mathieu Ferland
LANAUDIÈRE - 

Des centaines d’étudiants de la région sont sur le point de terminer leur secondaire. Cette étape importante de leur vie est saluée traditionnellement par le bal de finissants, un événement habituellement gorgé d’effervescence, de folie et de pression sociale.

« Tout est une question d’image », annonce un finissant de la cuvée 2011 de l’école secondaire Thérèse-Martin, de Joliette. Ce dernier explique que le bal de finissant est devenu malheureusement une sorte de compétition d’extravagance. L’étudiant insiste sur les montants de plus en plus exorbitants que les jeunes dépensent afin d’être considéré comme le roi ou la reine non officielle du bal. « Quand tu veux être le moindrement beau bonhomme pour ta cavalière, tu dois t’attendre à dépenser aux environs de 500-600$. » Le jeune homme spécifie également que, même si la compétition est surtout l’affaire des jeunes filles, elle existe même du côté masculin. « Tu ne peux pas te présenter à ton bal avec un veston noir acheté dans une grande surface sans t’attirer quelques commentaires. »

L’affaire des filles

Pour Ema Dunbar, elle aussi finissante de la cuvée 2011, le bal de finissant était en dessous de ses attentes. « J’avais très hâte, mais je crois que j’avais placé la barre un peu haute. » Sans avouer carrément que l’événement l’a déçue, elle a tout de même tenu à ajouter « ça ne vaut pas la peine de dépenser en folle juste pour une soirée. » Pour appuyer ses dires, Ema raconte qu’elle n’a fait l’achat de sa robe qu’en avril, sans pression, et qu’elle n’a pas déboursé pour des surplus comme la manucure, le maquillage ou la coiffure. « Malgré tout, tu te sens en bas de la moyenne des autres filles. »

Notre premier intervenant a quant à lui renchéri en affirmant que le bal de finissant se comparait à l’industrie du mariage. « Le bal se compare au mariage pour une finissante, sauf que c’est le mariage de 200 filles en même temps. »

Le prestige avant l’originalité

À l’école secondaire Thérèse-Martin, la fin des années 90 a été marquée par le concours des arrivées au bal les plus originales ou spectaculaires. Camion à ordures et corbillard ont laissé la place, par besoin de sécurité à un défilé de 75 voitures, parfois originales, mais surtout luxueuses ou prestigieuses. La technicienne en loisirs de l’école, Jocelyne Houde, explique que la mode des dernières années a surtout porté sur les voitures de sports comme les vieilles Mustang ou les voitures haut de gamme.

La folie, même au primaire

Autrefois, l’honneur de participer à un bal de finissant était réservé aux élèves du secondaire et des universités. Désormais, cet honneur est aussi accessible aux élèves du primaire, et même des garderies. Le Journal s’est entretenu avec une étudiante, aujourd’hui en première secondaire. La jeune fille a participé à son bal de graduation de niveau primaire l’année dernière, sous la thématique hollywoodienne. Les élèves ont donc défilé sur le tapis rouge pour participer à un bal ayant pour thème « Hollywood ». « Tous les garçons étaient en chemise cravate et les filles étaient en robe. » La jeune fille explique qu’en plus de l’habillement, toutes ses amies et camarades de classe arboraient des coiffures montées. « Ça me mettait de la pression parce que je ne pouvais pas arriver avec une robe simple. »

Elle raconte que certains parents avaient dépensé jusqu’à 250$ pour la robe de leur fille. « Un bal, c’est le fun, mais c’est un peu exagéré. »

Les bals de finissants coûtent cher aux parents

 

Une véritable économie s’est bâtie autour des bals de finissant alors que de plus en plus d’étudiants du secondaire déboursent des sommes pouvant aller jusqu’à 1000$ pour cette seule et unique soirée.

 « Mes premières robes sont commandées depuis septembre », annonce Marie-Claude Poulin, propriétaire de la boutique Mariclod, située à Saint-Lin–Laurentides. Elle explique que la haute saison des bals de finissants bat son plein dès le mois de février, même si les plus pressées ont déjà fait leur commande depuis l’automne. « Pour la boutique, ça représente deux ou trois employées de plus sur le plancher au plus fort de l’achalandage.» Mme Poulin explique qu’à sa boutique, les robes peuvent atteindre un montant entre 400$ et 600$.

Un son de cloche similaire à la boutique Le Château, des Galeries Joliette, où la quête de la robe parfaite débute à la fin du mois de février. Joanie, l’assistante gérante de la boutique explique qu’au moment fort de la saison, il n’y a pas forcément plus d’employées sur place. « On délaisse certaines tâches moins pressantes pour s’occuper des clients par contre ». À sa boutique, la finissante trouvera son compte pour une somme entre 130$ et 225$, en spécifiant par contre que ce qui peut faire facilement monter la facture, ce sont les accessoires, soit les souliers, foulards, bijoux, etc..

Mère d’une élève de la région qui terminera son secondaire en juin prochain, Marianne Gaudet avoue que dans toutes ces folles dépenses, il est souvent difficile pour les parents de dire non à leur enfant. « C’est presque impossible de leur refuser quoi que ce soit, ils ne vont vivre ce genre de soirée qu’une fois dans leur vie. »

Moins de presse chez les garçons

Selon les premières constations, les garçons sont moins pressés de trouver leur tenue de gala. Tant à la boutique Le Château que chez Vincent d’Amérique, la haute saison pour les jeunes hommes se déroule de la fin mars jusqu’au début du mois de mai. Pour la tenue d’apparat parfaite, il leur faudra débourser entre 250$ et 400$.

La plus belle pour aller danser

Pour compléter la journée, les reines du bal ne négligent aucun détail. Après la robe et les nombreux accessoires, les finissantes investissent des sommes importantes du côté des soins de beauté. Une coiffeuse ayant cumulé plus de trente années d’expérience explique au Journal qu’aujourd’hui, les jeunes filles privilégient les centres de beautés où elles pourront bénéficier de l’ensemble des soins, soit la coiffure, le maquillage, la manucure ainsi que la pédicure. Une tendance confirmée par la boutique Vivre l’Instant Présent, située à Notre-Dame-des-Prairies. Selon les soins reçus, les jeunes filles s’en tirent avec un montant supplémentaire allant de 200$ jusqu’à 400$.

Filles

•Robe : entre 130$ et 600$

•Accessoires (bijoux-souliers, autres) : 50-150$

•Esthétique (coiffure, manucure, pédicure, maquillage) : 200-400$

Total maximum : 1150$

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Garçons

•Habit (7 morceaux) :250$ et 400$

•Limousine :200$

•Fleurs (pour elle et lui) : 30$

•Billets : 30$- 110$ *

•Coiffure : 15$

Total maximum : 750$

 

*À noter que plusieurs écoles de la région organisent des levées de fonds afin de faire diminuer le coût total du billet.

 

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