Le maire de Rawdon ne fait plus confiance au Chemin Forest

Par Mathieu Ferland
Le maire de Rawdon, Jacques Beauregard, a répondu aux citoyens du Chemin Forest qui n'en peuvent plus de voir les travaux sur cette route être sans cesse repoussés. M. Beauregard a tenu à expliquer la complexité du dossier et mettre fin à des récriminations qu'il juge sans fondement.
Deux citoyens ont contacté le Journal pour se plaindre de la lenteur de la municipalité à entreprendre les travaux de consolidations du chemin Forest. Cette route intermunicipale, située entre Rawdon et Saint-Liguori, est sujette aux glissements de terrain. À l'été 2011, elle a fait l'objet d'une surveillance quotidienne intense, avant d'être le théâtre d'un glissement de terrain le 6 octobre 2011, ce qui a forcé les élus à fermer le chemin. Les citoyens se sont plaints de la lenteur du processus et du fait que ces derniers, en raison de cette fermeture, accusent des pertes financières d'environ 15 000$.
Le maire de Rawdon a insisté sur le fait que cette mesure était nécessaire et que la municipalité ne fait plus du tout confiance au chemin dans l'état où il est. « Qui va prendre le risque d'assumer qu'un autobus scolaire se retrouve prisonnier de la glaise et qu'il y ait des morts ou des blessés sérieux? »
Il ajoute également que la demande d'une subvention était primordiale dans la mesure où le fardeau financier aurait été trop important pour les contribuables de Rawdon. Une subvention qui n'est pas arrivée assez vite au goût de certains citoyens.
Peu de contraintes
« Nous ne sommes plus au 19e siècle et nous désirons un chemin solide», affirme le maire Beauregard. Il ajoute que le détour mis en place de manière temporaire n'occasionne qu'un délai de moins de cinq minutes pour les résidents.
Du côté des services d'urgence, même son de cloche, alors que Pierre Lebeau, propriétaire d'Ambulance Rawdon rassure la population en expliquant qu'il ne s'agit pour eux que d'un délai supplémentaire de quatre minutes maximum, rien pour mettre en danger la vie des résidents.
Multiples contraintes
Les travaux, au coût de 1.4 M$, ne pourront débuter qu'à la suite de plusieurs démarches complexes selon le maire Jacques Beauregard. La principale contrainte découle du fait qu'il faudra travailler sur les berges de la rivière Rouge. Ces berges sont sous la juridiction de la MRC, et par conséquent, la municipalité doit demander la permission d'exécuter ces travaux. De plus, avec le durcissement de la loi 89, portant sur le respect de l'environnement, il était impossible aux résidents de se faire eux-mêmes un chemin passant en bordure des berges. « Le ministère ne badine plus avec l'environnement, et les conséquences pour ces messieurs auraient pu être économiquement bien plus importantes que les pertes qu'ils affirment subir » a expliqué M. Beauregard.
Le début des travaux est prévu pour le 1er août prochain.
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