Être une femme en politique en 2012

Par Guillaume Valois
En 1921, Agnes MacPhail, une enseignante de 31 ans s'est présentée pour les Progressistes dans la circonscription ontarienne de Southeast Grey, et elle est devenue la première femme élue à la Chambre des communes. Depuis ce temps, l'importance des femmes en politique au Canada ne cesse de croître. Le Journal de joliette fait le bilan sur la situation avec les députées de la région.
La députée provinciale de Joliette Véronique Hivon croit que les femmes ont les mêmes motivations que les hommes en ce qui concerne le travail de député. «Il y a tant à faire pour regagner la confiance des citoyens : travail de proximité dans la circonscription, travail sur des enjeux nationaux à l'Assemblée nationale, travail de militante au sein d'un parti politique qui défend des idéaux», raconte Mme Hivon. Cependant, elle précise que les femmes en ont un peu plus à faire question de transformer la culture politique qui fût pendant très longtemps une affaire d'homme.« Nous évoluons dans un monde qui a été façonné pendant des siècles uniquement par des hommes, qui y ont déterminé les règles et les codes», précise Mme Hivon.
Pour la députée fédérale de Berthier Maskinongé Ruth Ellen Brosseau les femmes prennent la place qui leur revient sur la scène politique. «Je suis très fière d'avoir été élue au sein d'un parti qui, lors de la campagne, a présenté un nombre paritaire de femmes au Québec. Plus de 45% des députés néo-démocrates du Québec sont des femmes», explique Mme Brosseau.
Toujours en minorité
Mme Brosseau considère cependant que rien n'est acquis puisque les femmes sont toujours minoritaires au Parlement. «Le Parlement n'a que 24,7 % de députées féminines. Un chiffre peu impressionnant pour un pays qui fait la promotion de l'égalité à travers le monde», plaide Mme Brosseau.
À titre de députée fédérale pour la circonscription de Montcalm, Manon Perreault rappelle toute l'importance de voir à ce que les lois n'entretiennent pas les illégalités entre les femmes et les hommes. Souhaitant une société plus juste et plus égalitaire, celle-ci ajoute que «nous devons considérer cet objectif comme étant un véritable projet de société», stipule Mme Perreault.
De son coté la députée fédérale de la circonscription de Joliette Francine Raynault croit que les choses se sont beaucoup améliorées. «La preuve est, qu'au Parlement, il y a de plusieurs femmes de tous âges et en provenance de milieux différents», lance Mme Raynault.
Concilier le rôle de mère et de politicienne
Mère d'une petite fille de trois ans, la députée péquiste de Joliette estime qu'il n'est pas facile d'adapter son horaire de mère et de députée.« On sent qu'il reste du travail à faire alors que les femmes ne représentent que 30 % des élus à l'Assemblée nationale et que les mères de jeunes enfants s'y comptent sur les doigts d'une main. Cela me permet en même temps de demeurer bien ancrée dans la réalité très concrète des jeunes familles», avance Mme Hivon.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.