Joliette veut condamner ses toilettes publiques

Par Mathieu Ferland
Les toilettes publiques du centre-ville sont sur le point de disparaître. La Ville de Joliette est aux prises avec un sérieux problème de vandalisme qui met en péril l'idée même des vespasiennes du centre-ville.
Lors de la séance du conseil municipale du 6 février, le maire René Laurin a poussé un véritable cri du cœur en s'adressant aux contribuables de sa ville. « Nous avons un sérieux problème et il devient presqu'impossible de maintenir un niveau acceptable de salubrité. »
Selon le maire Laurin, il est présentement impossible d'assurer la sécurité et l'entretien des vespasiennes, situées sur l'emplacement du marché public. Le maire ajoute que malgré le passage quotidien d'un concierge, les lieux sont la plupart du temps dans un état frôlant la décrépitude. Plusieurs photos ont été montrées au public lors de l'allocution de M. Laurin, provoquant quelques réactions de stupeur dans la salle. Les clichés montrent l'ampleur du vandalisme qui survient sur une base régulière. Graffitis, gouttières arrachées, tables à langer brûlée, interrupteurs fondus, fenêtres fracassées, tout y passe.
Une seconde tentative
Il s'agit pour la ville d'une seconde tentative d'instaurer un service d'appoint en hygiène au centre-ville. Les mêmes problèmes étaient survenus à l'époque glorieuse du « champignon » de la place Bourget, disparu depuis quelques années. Le public du centre-ville avait délaissé les toilettes logées au sous-sol de l'immense structure, faute de pouvoir bénéficier d'installations invitantes et hygiéniques. Le maire de Joliette insiste pourtant sur le fait que les installations actuelles ne sont accessibles que durant les heures d'ouvertures des commerces du centre-ville, ce qui n'empêche pas les responsables du saccage de s'introduire à l'intérieur.
Une étude commandée
Le conseil des élus a donc déposé une demande à la commission des services administratifs et des finances afin qu'elle effectue une analyse de la situation. M. Laurin veut avant tout connaître ce qu'il en coûtera à la ville de maintenir le service dans un état acceptable pour sa population avant de rendre une décision. Le maire a cependant annoncé que la fermeture définitive de ce service serait envisagée à défaut d'une autre alternative moins coûteuse et dangereuse pour la population.
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