Saint-Ignace-de-Loyola risque de voir disparaitre le débarcadère du traversier

Par Guillaume Valois
La Société des traversiers du Québec (STQ) songe à déplacer les débarcadères entre Saint-Ignace-de-Loyola et Sorel-Tracy. Les résidents de Sorel qui habitent près de la traverse se plaignent du trafic lourd qui y circule et du bruit que cela engendre. La Ville de Sorel-Tracy fait maintenant des pressions sur la STQ en faveur d'un déménagement.
Les endroits choisis pour le déménagement des débarcadères seraient l'emplacement actuel de la centrale thermique, situé sur le Boulevard Marie-Victorin à Sorel-Tracy et sur les abords de la route 138 à la hauteur de Lanoraie.
Le maire de Sorel-Tracy, Réjean Dauplaise, a dit apprécier cette possibilité de déplacer la traverse vers la centrale thermique où il serait facile d'aménager un stationnement tout à côté. Des gens de la STQ sont déjà venus visiter les lieux. Mais Hydro-Québec devra donner son aval, a-t-il précisé.
«Nous sommes actuellement à mener une étude de préfaisabilité à cet effet. La demande actuelle va toujours en augmentant et la Ville de Sorel-Tracy ne voit pas nécessairement d'un bon œil de devoir accommoder encore plus de gens dans ses rues du centre-ville. Et nous savons bien que la demande s'accroîtra encore à moyen terme. C'est à la demande la Ville que nous considérons ce déménagement», explique la directrice des communications de la STQ, Maryse Brodeur. «On devra avant tout mener plusieurs études environnementales, de configuration et d'impacts et évaluer aussi les impacts économiques et géographiques», a précisé Mme Brodeur.
Achalandage en augmentation
Devant l'augmentation de l'achalandage, la STQ cherche aussi à améliorer sa capacité d'accueil de passagers sur cette route. La société a déjà pris la décision d'affecter les deux traversiers qui desservent la traverse de Tadoussac-Baie Ste-Catherine - les N.M. Armand-Imbeau et N.M Jos-Deschênes - à Sorel-Tracy. Des traversiers qui ont une capacité d'accommoder 75 véhicules à la fois, soit 25 de plus par voyage que la capacité des Catherine Legardeur et N.M. Lucien-L. le permettent. Cela impliquera nécessairement une augmentation du trafic autour des débarcadères.
La STQ examine aussi la possibilité de rester sur place et de réaménager ses débarcadères actuels pour s'adapter à l'achalandage accrue. La décision devrait être prise à court terme, mentionne-t-elle. «Nous faisons nos devoirs parce que nous devons être prêts dans cinq ans. Nous échangeons pour trouver une solution potentielle avec Sorel-Tracy et avec les villes de la rive-nord qui seront aussi touchées par notre décision.»
La STQ tient aussi en compte l'augmentation de trafic que générera la réparation de l'actuel pont Champlain, puis la construction d'un nouveau. De même que des travaux prévus de restauration du tunnel Hyppolite-Lafontaine qui seront exécutés au cours des prochaines années. «Le traversier demeure le premier site à l'Est de Montréal où traverser de la rive-nord à la rive-sud», rappelle Mme Brodeur.
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