15e Nuit des sans-abri à Joliette

Par Guillaume Valois
C'est le 21 octobre prochain de 17 h à 5 h du matin que se tiendra la 15e Nuit des sans-abris dans le parc Lajoie près du Palais de Justice de Joliette. La population du Grand Joliette est invitée à s'y rendre pour mieux comprendre l'itinérance.
En tout, 23 villes du Québec participent à cet événement qui a vu le jour en 1989 à Montréal. Depuis 1996, les différents organismes venant en aide aux personnes sans domicile fixe de la région de Joliette se sont joints au mouvement. Ces derniers, en organisant cet événement, tentent de briser les préjugés sur les chemins qui mènent à l'itinérance.
Ayant pour thème Personne n'est à l'abri, le Comité national de la Nuit des sans-abri tient à rappeler que des femmes, des jeunes et des familles se retrouvent du jour au lendemain sans-abri au Québec. Selon un sondage CROP de septembre 2010, «au Québec, 16 % de la population, soit une personne sur six, pense qu'elle pourrait un jour devenir sans-abri».
Selon Mélanie Bélanger, coprésidente de l'événement, «nous constatons que le phénomène de l'itinérance dans la région de Joliette est passé dans les dernières années de situationnel à chronique».
Une revendication parmi tant d'autres
Le droit à un revenu décent est la revendication centrale de la Nuit des sans-abris pour cette année. Ainsi, le Comité national endosse les revendications du Collectif d'un Québec sans pauvreté en souhaitant que le salaire minimum soit fixé à 10,88 $ de l'heure et révisé annuellement afin qu'une personne seule travaillant 40 heures puisse au minimum sortir de la pauvreté. De plus, il espère que les protections publiques soient augmentées et ajustées afin de permettre un revenu égal au panier de consommation soit 13 972 $ par année.
Les principales raisons qui mèneraient à une situation d'itinérance sont : la désaffiliation sociale, la perte d'emploi, le jeu compulsif, la toxicomanie, les problèmes de santé mentale et les ruptures amoureuses.
Par ailleurs, les personnes en situation d'itinérance rencontrent plusieurs obstacles à leur épanouissement, parmi ceux-ci, la possibilité de se trouver un logement décent et abordable, l'affaiblissement et parfois l'absence du réseau social et familial à la suite d'une période de précarité, la difficulté à se familiariser avec les processus administratifs nécessaires à l'accès de services et la discrimination parfois due à leur apparence marginale.
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