La fille d'Auréa Désormeaux se confie

Par Guy Latour
La création d'un site internet, par la SQ, pour les crimes non résolus, a réjoui la fille d'Auréa Désormeaux, décédée en 2004 à Rawdon, victime d'un meurtre crapuleux.
« Depuis que ma mère est morte, les enquêteurs ont accompli de l'excellent travail mais malheureusement, on a pas arrêté encore le ou les meurtriers. J'espère qu'avec ce nouveau site web, ça va débloquer » a affirmé Micheline Désormeaux, en entrevue exclusive, au journal de Joliette, le 13 août dernier.
Dans l'édition de la semaine dernière, le journal faisait état de l'histoire de Mme Désormeaux, dont le corps avait été retrouvé sans vie, dans la soirée du 22 novembre 2004, dans sa véranda, sur la rue Désormeaux.
« Vous savez, ma mère était une personne très courageuse. Elle avait combattu avec succès un cancer du poumon, 18 mois plus tôt. Une semaine avant de mourir, les médecins avaient découvert deux autres cancers, soit du poumon et à un sein. Elle avait l'intention de se battre jusqu'au bout» a ajouté sa fille avec émotion.
Visage ensanglanté
Le soir du meurtre, vers 18h20, la fille de la victime était allé à un rendez-vous médical dans une clinique de Rawdon. À son retour, une heure plus tard, il y avait beaucoup de lumière dans la résidence d'Auréa Désormeaux et à l'extérieur. « J'ai pensé qu'elle avait de la visite. Je n'étais pas plus inquiète que ça » s'est-elle remémorée.
Vers 21h, elle communique avec sa mère comme elle fait à l'habitude, plusieurs fois par jour, mais n'obtient aucune réponse. Elle se rend chez elle et voit qu'il y a toujours de la lumière. « Je l'ai découverte gisante au sol, sur le ventre. Je suis aussitôt revenue chez moi, à 300 mètres de là. Mon conjoint Jacques a accouru chez elle, son visage était ensanglanté et il a effectué des manœuvres de réanimation mais c'était déjà trop tard » a témoigné Micheline Désormaux.
Lorsque les ambulanciers sont arrivés, ils ont demandé l'intervention de la SQ en raison du sang qu'il y avait au sol. « Néanmoins, on étaient convaincus qu'elle était décédée suite à une chute. Ce n'est qu'à l'autopsie, 48 heures plus tard, qu'on a su que ma mère avait été victime d'un meurtre » ajoute-elle.
Micheline Désormeaux et son conjoint ont été longuement interrogés par les enquêteurs de l'Unité des Crimes contre la Personne. Ils ont même passé, avec succès, le test du polygraphe visant à les disculper.
« On s'est mis alors à douter de notre entourage. On se demandait qui a bien pu commettre un tel geste. Avec les récents événements, les mêmes questions sont revenues » a-t-elle admis.
Mystérieuse clé
Mme Désormaux et son conjoint sont convaincus que le vol est le mobile du meurtre. Et ce, même si aucun objet n'a été déplacé dans la maison de sa mère. « Elle avait l'habitude de cacher de l'argent dans des enveloppes. Il y en avait dans une des pièces de la maison » a souligné Micheline Désormeaux.
Autre fait troublant, lorsque la victime a été retrouvée sans vie, la porte de sa résidence était barrée. Pire encore, une clé permettant d'ouvrir la résidence, disparue une semaine plus tôt, était à sa place, dans la véranda.
« Je suis sûre que c'est quelqu'un de l'entourage de ma mère qui l'a tué. Elle n'ouvrait jamais la porte à quiconque qu'elle ne connaissait pas. Comment expliquer que la clé était dans la véranda alors qu'elle avait disparu une semaine auparavant? » s'est-elle interrogée.
Mme Désormeaux vit d'espoir qu'une arrestation soit effectuée prochainement. « Il y a sûrement une personne qui sait quelque chose dans cette affaire. N'hésitez pas d'appeler la police si vous avez de l'information » de terminer la fille cadette d'Auréa Désormeaux.
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