Des travaux qui s'éternisent

Par Guy Latour
Un locataire d'un logement du chemin Viger à Sainte-Marie-Salomé a dû dormir sept fois dans son véhicule, depuis le début du mois de juillet, en raison d'un important dégât d'eau.
Sylvain Mercier a loué un appartement au 378 chemin Viger au début du mois de mai. Lors de la signature de son bail, le propriétaire, Normand Roy, lui a dit que des réparations majeures devaient être effectuées dans la cuisine.
Mais à la fin juin, les travaux n'avaient toujours pas toujours débuté, car il manquait des choses, et M. Mercier a même dû payer de sa poche pour acheter un lavabo.
Le 5 juillet dernier en fin de soirée, le locataire revient à son domicile pour le coucher. À sa grande stupéfaction, il constate qu'il y a deux pouces d'eau dans son appartement. Sylvain Mercier communique alors avec le propriétaire qui lui a répondu «que la situation doit être exagérée, ça doit pas être si pire que ça». M. Mercier a nettoyé jusqu'à 2 h du matin avant de s'endormir dans sa voiture.
Lorsque M. Roy s'est présenté au logement, le lendemain, pour constater les dégâts, il a indiqué que les planchers seraient refaits. Lorsque ceux-ci ont été arrachés, il y avait beaucoup de moisissures. En défaisant les murs et les armoires de cuisine, la compagnie Première Générale, spécialisée dans les dégâts d'eau, a aussi constaté que ceux-ci étaient infectés d'urine de chat.
En effectuant les travaux, la compagnie aurait aussi mentionné à M. Mercier que le mur mitoyen de son logement, qui est dans le 376, devait être démoli en raison de la moisissure. Le propriétaire aurait refusé que ces travaux soient faits.
«Ça m'a coûté plus de 400 $ en frais divers (nourriture, essence, etc.) depuis le début juillet, et M. Roy refuse de me payer ces montants. J'ai même dû vendre ma voiture, car que je n'arrivais plus financièrement», a ajouté M. Mercier. Ce dernier, qui est devenu concierge de l'immeuble à la fin juin, a aussi constaté qu'au moins la moitié des six logements avait de la moisissure.
Le propriétaire réagit
Rejoint par le Journal, au moment d'aller sous presse, Normand Roy a indiqué qu'il a tout fait pour venir en aide à M. Mercier.
«J'ai investi 6 000 $ dans la cuisine et j'ai dû dépenser 12 000 $ suite au dégât d'eau. De plus, contrairement à ce que le locataire affirme, je lui ai donné 220 $ en argent pour couvrir certains frais», a indiqué M. Roy au téléphone.
Il ajoute qu'en guise de dédommagements, le locataire n'a pas eu à payer deux mois de loyer, et qu'il a aussi payé deux semaines de motel à M. Mercier.
M. Roy a indiqué qu'il avait communiqué rapidement avec une entreprise spécialisée pour effectuer les travaux, car il désirait régler le problème avant son départ pour les vacances.
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