50 ans de voyages spatiaux

Par Mathieu Ferland
Aux yeux du 150e homme à avoir quitté la planète, le vol de Yuri Gagarine du 12 avril 1961 représente l'un des événements les plus marquants de l'histoire de l'humanité. Aux yeux de l'ancien astronaute Marc Garneau, parcourir l'espace fait partie des rêves de l'Homme depuis le début des temps. La présente campagne électorale a permis au Journal de Joliette de souligner le cinquantième anniversaire du premier vol habité dans l'espace.
Le candidat libéral et premier Canadien dans l'espace Marc Garneau était de passage à Berthierville le 14 avril dernier. Pour la première fois, un homme, inconnu de surcroit, s'adressait à ses pairs d'au-delà des limites de la planète. «Encore aujourd'hui, la nation russe démontre une très grande fierté d'avoir réussi cet exploit», ajoute l'ancien astronaute.
Celui qui a visité trois fois les limites de la Terre souligne une certaine ironie dans la situation présente. Alors que les premières années des programmes spatiaux étaient de véritables courses folles, les deux concurrents de l'époque sont devenus des partenaires dans la conquête de l'espace. Les Américains vont mettre au rencart les dernières navettes spatiales, en attendant de terminer le développement d'une fusée qui permettra d'alimenter en hommes et en équipements la station spatiale internationale.
La Canada dans l'espace
Du côté canadien, M. Garneau insiste sur la justesse de la décision des gouvernements passés et présents de ne pas se lancer dans la course à l'espace. «Le Canada a tout de même été le troisième pays en orbite, avec le satellite Alouette 1.» Il ajoute que pour lancer une navette canadienne, un investissement frôlant la dizaine de milliards de dollars serait nécessaire. Il poursuit en disant que le pays dispose de technologies qui font l'envie de plusieurs, tant du côté informatique que robotique. L'avenue choisie, celle de la coopération internationale, est la plus rentable et la moins dispendieuse.
Destin surprise
Lorsque Yuri Gagarine s'est envolé dans son appareil, Marc Garneau n'avait que 12 ans. Il affirme encore aujourd'hui n'avoir été qu'un simple observateur, emballé et intéressé, de ce grand événement. «J'étais pourtant conscient à l'époque de l'enjeu de ce vol, conscient qu'il s'agissait d'une course entre les Russes et les Américains.» À cette époque, le jeune garçon était bien plus attiré par les océans que par le vide intersidéral. Il a pratiqué le métier de marin, sans se douter que 22 ans plus tard, il marcherait dans les pas de Yuri Gagarine, à bord de la navette Challenger. Il s'est envolé pour la dernière fois avec Endeavour en 2000.
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