Le retour des oies blanches dans la région

Par Normand Yergeau
Vendredi dernier, on pouvait assister à l'arrivée en grande pompe de plusieurs milliers d'oies blanches dans un champ de maïs à Notre-Dame-de Lourdes. Signe incontestable que le printemps est arrivé dans notre coin de pays.
La preuve en est que simultanément à l'apparition des oiseaux migrateurs, on assistait à d'autres manifestations printanières, mais bien humaines cette fois comme l'ouverture des stands à patates frites. À côté de chez soi, on pouvait voir son voisin en train de bichonner sa voiture à l'extérieur. En se promenant sur les routes, il était possible d'entendre et repérer les premiers policiers en moto distribuant des contraventions aux villégiateurs pressés d'arriver dans un coin de nature. En s'arrêtant dans les villages, on pouvait également assister à l'engouement des gens se pressant chez le pépiniériste local afin d'acheter des produits de jardinage. Tout le monde participe à sa manière au renouveau printanier.
Maintenant, revenons un peu sur le sujet de nos oies blanches, aussi appelées oies des neiges. Elles viennent de quitter des lieux tempérés aux États-Unis et font une pause dans nos champs et sur nos espaces d'eau libérés des glaces avant de continuer un long périple les menant dans l'extrême nord de notre continent. Leur voyage est d'environ 8 000 kilomètres et elles le font par groupe important. Leur vitesse de croisière est de 60 km/h. Elles sont plus d'un million à faire ce voyage chaque année les menant jusqu'à la terre de Baffin pour la période des amours et c'est là ensuite qu'elles nicheront et élèveront leurs petits de juin jusqu'à août.
Fait à noter, l'oie des neiges est monogame : lorsqu'un couple se forme, il le fait pour la vie entière et les oies retournent chaque année sur le terrain qu'elles occupaient l'année précédente. Le nid des oies blanches contient généralement un seul œuf que les parents couveront à tour de rôle pendant quarante-cinq jours.
Cependant, il y a un corollaire à cette histoire, car aux mois d'octobre et novembre, ces milliers de volatiles referont le chemin en sens inverse vers les États-Unis et cela sera le signe indéniable qu'il faut serrer nos bâtons de golf, préparer nos plantes et nos maisons à subir encore une fois les affres de l'hiver, mais heureusement, nous n'en sommes pas encore là.
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