Le texto au volant tue

Par Journal de Montréal
Le rapport du coroner sur le décès tragique du jeune Pier-Luc Morin, sur une route de Rawdon, est venu lever le voile sur la cause probable de la perte de contrôle : le texto au volant.
La coroner Catherine Rudel-Tessier s'est penchée sur le décès du jeune homme de 20 ans, survenu le 11 août 2010.
Le rapport, récemment rendu public, démontre que la victime avait passé une partie de la soirée avec des amis, à Chertsey, en compagnie de qui il a consommé «quelques bières».
Peu avant minuit, Pier-Luc prend le volant et circule sur la route 341, à Rawdon, près du lac Pontbriand.
C'est là qu'il aurait perdu le contrôle de son véhicule, dans une courbe. La manoeuvre lui a été fatale. La voiture a fait plusieurs tonneaux avant de s'immobiliser sur le côté, sur la glissière de sécurité, apprend-on dans le rapport.
La réponse dans le cellulaire
Lorsque les secours arrivent sur place, la victime est en arrêt cardio-respiratoire. Elle présente aussi une lacération à la tête.
Il faut presque une heure pour dégager Pier-Luc de l'amas de ferraille qu'était devenue sa voiture.
Des manoeuvres de réanimation sont entreprises et sont poursuivies jusqu'à l'hôpital. Son décès sera constaté peu avant 2h du matin.
La police a fait enquête pour déterminer la cause du décès. Les policiers ont remarqué qu'aucune trace de freinage n'était visible sur la chaussée.
Les conditions routières étaient bonnes et l'état mécanique du véhicule ne posait pas de problème.
Mais son téléphone portable semble avoir amené l'éclairage nécessaire pour expliquer l'embardée.
Campagne
«L'analyse du contenu de son téléphone cellulaire et de celui d'une de ses amies per met de croire que Pier-Luc Morin était occupé à envoyer un texto, au moment où s'est produite sa sortie de route», écrit la coroner dans son rapport.
La victime, qui avait consommé de l'alcool, présentait un taux plus haut que la limite permise, soit 133,72 mg %.
La publication du rapport arrive au moment où Québec lance une campagne publicitaire choc contre les textos au volant.
«C'est une bonne chose, puisque ça semble devenir un problème, estime le père de la victime, André Morin. En espérant que ça amène les conducteurs à réfléchir. »
M. Morin est le président des centres de rénovation Patrick Morin. Son fils Pier-Luc suivait ses traces : il travaillait depuis l'âge de 13 ans dans l'entreprise familiale, comme livreur, et étudiait au cégep en gestion de commerce.
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