Du cœur aux ventres

Par Sébastien Proulx
La municipalité de Saint-Jean-de-Matha a fièrement participé à la 14e édition de la Journée nationale des cuisines collectives grâce au dévouement de valeureux bénévoles.
Le 26 mars dernier, l'équipe des Cuisines collectives de Matha, sous l'ordre de Bruno Matthys, a mis la main à la pâte afin de sensibiliser la population face à la crise alimentaire persistante. À chaque semaine, l'organisme, situé sur la rue Principale, accueille de 45 à 50 personnes dans le besoin. «C'est pour aider les familles en difficulté à joindre les deux bouts», a expliqué Michel Brissette, membre du conseil d'administration. Selon cet aidant naturel, il faut se libérer des idées négatives préconçues face aux pauvres et favoriser une ouverture à leur situation. «Il arrive même que les bénéficiaires soient des personnes qui perdent leur emploi ou qui sont en voie d'en obtenir une. C'est cyclique, ça bouge», ajoute M. Matthys, agent de développement de l'organisme.
Aidés par la grande disponibilité des bénévoles, les participants aux activités s'unissent en équipe de 5 ou 6 personnes pour ensuite se créer un budget à prix modique. Suite à un consensus quant au plat à préparer, le groupe procède à l'achat des ingrédients au supermarché. Lorsque le moment est venu de cuisiner, les interlocuteurs se partagent des connaissances culinaires et leurs expériences de vie, des échanges riches et bénéfiques. À leur départ, les adhérents se divisent le contenu de la recette, permettant ainsi l'alimentation nécessaire à chacun. L'efficacité de l'organisme est assurée par des subventions et des dons, sans oublier le travail des bénévoles pour qui la générosité n'a aucune limite. «C'est un travail de cœur. Le bénévolat fait du bien à des personnes et ça nous fait du bien», a confié la bénévole Shirley Ivers au Journal de Joliette.
M. Matthys a profité de cette journée spéciale pour faire l'annonce du projet de création d'un jardin communautaire. La municipalité a offert aux Cuisines collectives de Matha une parcelle de terrain qui pourra être cultivée dans le but d'aider la communauté. Le CHSDL de la région veut y semer des fleurs pour embellir son établissement, mais également des légumes qui seront donnés à la population. La Guilde du Pain d'Épices a opté, quant à elle, pour la culture des citrouilles.
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