Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Vidéo: 40 jours sans manger pour faire réagir le gouvernement

durée 16h27
4 mars 2011
ici

commentaires

ici

likes

imprimante
email
Par Mathieu Ferland

La grève de la faim de Pablo Lugo Herrera se terminera le 12 mars prochain. Pour l'occasion, l'homme participera à une marche regroupant plusieurs organismes mécontents du gouvernement Charest. Le Colombien d'origine aura perdu presque 20 kilos durant son carême. Une démarche destinée à convaincre le premier ministre Jean Charest d'imposer un moratoire sur le gaz de schiste et d'instaurer une enquête publique sur le domaine de la construction.

L'objectif politique de la démarche a semblé porter fruit dès le début. Alors que M. Herrera reçoit un appel de l'attaché politique de la vice-première ministre, Nathalie Normandeau. Il répond aux questions du gréviste sur les raisons pour lesquelles le gouvernement n'a pas l'intention d'ouvrir une enquête publique dans le dossier de la construction, ni de changer sa politique vis-à-vis le gaz de schiste. Quelques jours plus tard, c'est une lettre de la main même du premier ministre qui atterrit chez M. Herrera. Il lui demande simplement, pour le bien de sa santé, de revenir sur ses positions. Il s'agit des seules réactions du gouvernement en place. La députée Véronique Hivon s'est enquise de son état de santé, prenant même la peine de s'adresser à lui en espagnol, un geste qui à touché Pablo Lugo Herrera.

Interrogé sur l'impact de sa démarche, le gréviste souligne que «si j'ai réussi à éveiller la conscience d'une seule personne, alors je considère que j'ai réussi, même si le gouvernement n'a pas accepté mes demandes».

Pourquoi ce moyen?

Pablo Lugo Herrera a pris sa décision après la conclusion de la commission Bastarache et la nomination de Lucien Bouchard pour ce qu'il qualifie de «vendre le gaz de schiste aux Québécois». À ce moment, c'en était trop pour lui, il a voulu dire «ça suffit». La grève de la faim était pour lui le seul geste qui éveillerait suffisamment la conscience des gens sur la situation politique. Il ajoute que s'il ne s'est nourri que d'une solution d'eau, de sel et de sucre, les encouragements en provenance du public et de sa page Facebook lui ont donné la force de continuer.

M. Herrera a éprouvé quelques difficultés lors des premiers jours de sa grève. «Je me cachais pour pleurer par moment.» Il avoue que les cinq ou six premières journées ont été les plus éprouvantes, mais qu'ensuite, sa volonté a pris le dessus. La décision de mettre fin à sa grève est tombée après 25 jours, devant les inquiétudes de sa famille.

Intertitre:Patriote

Il est conscient d'avoir été critiqué par plusieurs personnes. L'extrémisme de son geste a dérangé. M. Herrera soutient que parfois, «tout comme l'ont fait les patriotes, il faut faire des sacrifices quand on veut avoir un pays». Il ajoute que son exercice lui a donné raison, confirmant à ses yeux que le premier ministre «se fout de la population». Il fait état de comparatifs plus ou moins flatteurs dont il a été l'objet. Il se contente de répondre : «Je n'ai pas de problème à être un énergumène qui se bat pour sa nation».

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié à 12h00

Le père Noël répondra aux milliers de lettres des enfants cette année

Les centaines de milliers d'enfants qui ont écrit au père Noël pour lui faire part de leurs souhaits recevront une réponse cette année. L'an dernier, une grève chez Postes Canada avait fait en sorte que le père Noël n'avait pas pu répondre aux enfants qui lui avaient écrit, même s'il avait lu toutes leurs lettres. Cette année, tous les enfants ...

Publié hier à 18h00

Les emplois de Transplant Québec seront sécurisés lors de la fusion avec Héma-Québec

Transplant Québec et Héma-Québec entament des discussions afin que la fusion des deux organisations — prévue dans le projet de loi 7 — se fasse sans impact sur le processus de don d'organes. Les emplois du personnel de Transplant Québec seront sécurisés dans le processus de transfert des activités. Dans un communiqué diffusé lundi, Héma-Québec ...

Publié hier à 15h00

Les jeunes sont plus heureux au Québec qu'ailleurs au pays

Joshua Bujold, un étudiant en psychologie optimiste qui en est à sa première session au Collège Dawson, à Montréal, a été surpris d'apprendre que le bonheur des jeunes Canadiens avait chuté. C'est que la situation est bien différente au Québec. La province natale de Joshua Bujold fait figure d'exception parmi les données montrant que le ...