Brandon dit non au gaz de schiste
Par Réjean Turgeon
La controverse entourant le gaz de schiste gagne maintenant la région de Lanaudière.
Les Amis de l'environnement de Brandon, un mouvement fondé en 1994, ont décidé de faire de ce dossier leur cheval de bataille.
Ils invitent, depuis le mois de novembre, les résidents de l'endroit à signer une pétition exigeant du gouvernement Charest «qu'il ordonne un moratoire complet sur l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste».
«Nous avons recueilli une centaine de signatures jusqu'à présent et notre objectif est d'atteindre les 300 d'ici le mois de février», a indiqué Odette Sarazin, une retraitée du monde de l'enseignement et représentante des AEB.
Le bureau du député André Villeneuve de Berthier a d'ailleurs accepté de déposer la pétition à Québec se disant de son côté «concerné par ce que vivent actuellement les gens de la vallée du Richelieu».
Une vive inquiétude
La pétition des AEB se veut en fait un appui au regroupement Mobilisation gaz de schiste.
Mme Sarazin se dit inquiète par les conséquences que pourraient avoir l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste sur la qualité de l'eau des nappes phréatiques, la protection du territoire agricole et l'intégrité des paysages ruraux.
Elle fronce également les sourcils maintenant qu'un permis de forage a été émis en 2008 en Mauricie, voisine de Lanaudière.
Méfiance envers le BAPE
Les Amis de l'environnement de Brandon suivent le dossier du gaz de schiste de près.
Mme Sarazin ne cache d'ailleurs pas son scepticisme à l'égard des recommendations que pourrait formuler le BAPE (Bureau d'audiences publiques sur l'environnement) dans ce débat.
«Les gens du BAPE étaient dans des postes de direction de compagnies pétrolières. Leur idée est presque faite», selon elle.
Rappelons par ailleurs que l'Union des producteurs agricoles (UPA), la Fédération des municipalités du Québec (FQM) et l'Union des municipalités du Québec (UMQ) avaient accueilli positivement la décision de Québec de confier le dossier du gaz de schiste au BAPE.
Elles considèrent que ces consultations permettront de mettre au jour des informations essentielles sur cette industrie pour permettre aux Québécois de prendre des décisions éclairées.
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