Le CHRDL combat une hausse de bactérie C. Difficile

Par Mathieu Ferland
Depuis le début d'octobre, le Centre hospitalier régional de Lanaudière doit gérer un taux de patients atteints du C. Difficile trois fois plus élevé que la normale.
Cette hausse touche plus durement les ailes d'hospitalisation 3-A et 7-A, qui hébergent les patients atteints de problèmes respiratoires et cardiaques. Ces patients sont les plus susceptibles d'être atteints par la bactérie, qui cible généralement les gens âgés et sous médication antibiotique. Les patients souffrant de multipathologie, c'est-à-dire plusieurs maladies, sont également à risque. Ces personnes subissent une médication souvent axée sur les antibiotiques, ce qui rend ces unités d'hospitalisation plus susceptibles d'être touchées, cette médication étant un facteur précipitant de la bactérie. Par ailleurs, le département de la prévention des infections travaille en étroite collaboration avec la pharmacie afin de diminuer les médications d'antibiotiques. Les normes d'établissement pour cette période de l'année tournent autours de 5 patients atteints.
Mesures
La propagation de la C. Difficile se fait généralement par les surfaces contaminées et par les mains souillées. Des mesures ont été prises immédiatement par le CHRDL. Des audits ont été faits dans le but de s'assurer du bon fonctionnement à tous les niveaux d'opération, et surtout de s'assurer des bonnes habitudes d'hygiène du personnel. Selon Martin Labrie, le directeur de la prestation sécuritaire des soins, une amélioration a été constatée dans ces habitudes. Du côté de l'entretien ménager, une équipe a été mise sur pied depuis 2006 afin de se dédier à ce type d'infection. Les effectifs de cette équipe ont par ailleurs été augmentés afin de palier à cette hausse de cas. Le personnel dédié se doit de respecter un protocole visant à éviter la propagation en demeurant isolé sur les aires à risque. Plusieurs locaux et équipements sont fréquemment désinfectés avec des produits javellisant, qui sont la meilleure arme contre ce type de bactérie. Comme le C.Difficile peut prendre plusieurs semaines avant de se manifester chez le patient atteint, il est encore trop tôt pour affirmer si la contamination a atteint son apogée ou si d'autres cas se manifesteront.
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