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«Il faut apprendre à nos jeunes qui ils sont»- Pierre-Hugues Boisvenu

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15 octobre 2010
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Par Guy Latour

Pour le sénateur conservateur Pierre-Hugues Boisvenu, les parents doivent apprendre à leurs enfants ce qu'ils sont pour mieux avancer dans la vie.

«Dans notre société actuelle, où souvent le jeune subit de l'influence par son réseau d'amis et ce qui se passe à l'extérieur de la maison, il est de plus en plus important que les parents tracent la voie aux jeunes afin que ceux-ci prennent en main leur existence, évitant du même coup le piège de la toxicomanie et de la criminalité», insiste-t-il.

M. Boisvenu était de passage à Joliette, le 9 octobre dernier, à titre de conférencier invité. Outre son vécu personnel et ses épreuves (dont la mort de ses deux filles, dont une par acte criminel), il a énoncé ses trois principes de vie qu'il a développés au fil des années.

«Chaque humain possède en-dedans de lui tous les éléments nécessaires pour être heureux. On a tous une force intérieure pour s'en sortir. Si on donne le meilleur de soi, on recevra le meilleur des autres. Nous pouvons enfin décider nous-mêmes qui nous sommes dans notre vie et comment faire pour la réussir», souligne le sénateur Boisvenu.

Charte des droits des victimes

Pierre-Hugues Boisvenu milite également pour l'adoption d'une charte des droits aux victimes au Parlement d'Ottawa. Cela permettrait d'avoir des normes nationales pour les victimes qui sont traitées différemment, selon la province où elles résident. Un projet de loi en ce sens pourrait être déposé en 2011.

«Par exemple, il n'est pas normal qu'au Québec la famille d'une victime d'un meurtre reçoive 3 000 $ pour l'enterrer, alors que pour une personne accusée d'un crime quelconque, le gouvernement peut octroyer jusqu'à 50 000 $ pour assurer une défense pleine et entière dans un procès criminel. C'est un non-sens», mentionne M. Boisvenu qui a créé. en 2002, l'Association des familles de personnes assassinées et disparues (AFPAD).

Le membre du comité des Affaires juridiques et constitutionnelles au sénat voit d'un bon œil le nouveau projet de loi déposé le 6 octobre qui obligerait un criminel, ayant commis plus d'un meurtre, à purger des peines de prison consécutives, selon le nombre de meurtres, et non concurrentes comme c'est le cas actuellement. «Nous croyons que toute personne dangereuse pour la société devrait être en prison pour faire toute sa sentence, et non pas le un sixième», termine-t-il.

«La prison des femmes : presque une garderie»

Pierre-Hugues Boisvenu se montre cinglant à la suite de sa visite de cinq pénitenciers fédéraux, dont la prison des femmes de Joliette.

«À mes yeux, les pénitenciers de 2010, ce sont presque des garderies. Les détenus ont droit à la télévision, à de bons repas et sont pratiquement mieux logés que s'ils étaient en liberté», martèle-t-il.

Il croit que les détenus ont très peu de contraintes, même en prison. Pour lui, la notion de punition qui existait autrefois n'est plus présente aujourd'hui

«Lors de ma visite à Joliette, j'ai pu m'approcher des cellules qui abritaient cinq détenues de l'unité maximum. La clef de la porte pour entrer dans la cellule de la condamnée était dans la serrure de chaque cellule personnelle. À ma grande surprise, je n'ai pas vu d'agents correctionnels armés qui surveillaient ces détenues potentiellement dangereuses», s'insurge M. Boisvenu.

Il croit que les gestionnaires de prisons administrent celles-ci pour avoir un minimum de problèmes avec les récalcitrants, ce qui permet aux détenus de purger leur peine en faisant presque tout à leur guise.

«Même si une réflexion majeure a été faite en 2007, force est de constater qu'elle n'a rien donné trois ans plus tard. Il faut se demander quel est le véritable rôle des prisons en 2010. Est-ce un milieu de vie adéquat pour les criminels qui n'ont aucun respect pour l'autorité?», se questionne-t-il.

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