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Plus qu'une oreille attentive

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9 septembre 2010
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Par Stéphane Tremblay

Endeuillés par la mort tragique de leur grand garçon à l'aube de ses 17 ans, Michel et Lise Houle doivent une fière chandelle à l'organisme Deuil-Amis-Jo de Notre-Dame-des-Prairies qui a été leur lumière durant les moments de noirceur.

Nicolas Houle est décédé d'un accident de voiture, le 5 août 2000. Dix ans plus tard, ses parents souffrent encore. «Je sais qu'il n'est plus là, mais dans mon cœur, il le restera à tout jamais. Encore aujourd'hui, j'ai des pincements au cœur à l'occasion et je lui parle en lui demandant de m'aider», a livré la maman dans un témoignage très touchant.

Le papa aussi n'a pu retenir ses larmes en se remémorant de si beaux souvenirs. «J'étais très proche de mon seul garçon. Nous allions bûcher ensemble. On faisait de la mécanique ensemble. Nous avions une grande complicité et j'étais fier de lui», a-t-il confié la gorge nouée par les émotions.

Après avoir été hantés par des idées suicidaires et s'être posé des millions de fois la fameuse et légitime question : «Pourquoi le Seigneur est venu chercher mon enfant?», les parents dévastés sont sortis de leur solitude.

Une porte attentive

Déchirés par la douleur, ils ont frappé à la porte de sœur Agathe Beaudry. Cette «missionnaire» née pour aider les gens et qui a fondé l'organisme Deuil-Amis-Jo. «Elle dit les bonnes paroles au bon moment. Elle te donne les outils nécessaires pour t'en sortir. Ces rencontres ne ramènent pas la personne aimée, mais permettent de voir que la vie nous réserve encore de belles choses», laisse tomber Mme Gervais-Houle, originaire de Saint-Élisabeth.

«Tu peux lui dire ce que tu ressens. Tu peux te confier sans être jugé. La générosité de cette dame a été une grosse porte de sortie pour nous», ajoute le paternel, qui a heureusement pu compter sur le support de ses deux filles.

Modeste, sœur Agathe précise qu'elle veut tout simplement faire profiter les gens de ses connaissances dans le domaine, elle qui a suivi une formation universitaire sur le sujet. «Si, dans chacun de mes groupes, je peux aider une seule personne en détresse à retrouver une confiance en la vie malgré les dures épreuves qu'elle traverse, je peux dire mission accomplie.»

La mort d'un enfant : le pire deuil

Depuis 1994, cette femme de cœur a été une oreille attentive pour plus de 700 personnes endeuillées. «Il faut généralement deux ans pour surmonter un deuil. La mort d'un enfant est le pire deuil, car on ne met pas un enfant au monde pour qu'il meure avant nous. Ce n'est pas la logique des choses.»

De plus, sœur Agathe tiendra 12 rencontres sur le deuil, avec possibilité d'accompagnement personnel, dès le 7 septembre, à Notre-Dame-des-Prairies. L'assistance est gratuite. Informations : 450 752-4371.

Dévouée, elle peut même se déplacer chez les gens qui demeurent dans le Grand Joliette.

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