D'ici la fin de 2011, tous les appels d'urgence pour une ambulance dans les régions des Laurentides et de Lanaudière seront acheminés à une seule centrale de communication.

D'ici la fin de 2011, tous les appels d'urgence pour une ambulance dans les régions des Laurentides et de Lanaudière seront acheminés à une seule centrale de communication.

Il s'agira de la dernière des dix centrales du genre à voir le jour sur le territoire québécois, en vertu de la loi 96 qui, en 2007, instaurait la création de ces services d'appels centralisés. Ceux-ci sont gérés, dans chaque région, par un organisme sans but lucratif dont le financement provient exclusivement du ministère de la Santé.

À l'heure actuelle, la région est desservie par deux centres d'appels privés, celui des Services préhospitaliers Laurentides-Lanaudière (SPLL), basé à Mirabel, et Urgence Trijo à Joliette.

110 000 appels par année

Les 110 000 appels enregistrés chaque année sur ce territoire placeront la future centrale au troisième rang au Québec à ce chapitre, après celles d'Urgence-Santé à Montréal et de la Montérégie.

Baptisé Corporation des partenaires pour les communications santé, le nouvel organisme est dirigé par des administrateurs issus du milieu de la santé et des municipalités, notamment bien sûr des représentants de services ambulanciers.

Son président est d'ailleurs Pierre Séguin, vice-président de SPLL, tandis que le directeur général Yannick Tourigny, ancien répartiteur et ambulancier, travaillait lui aussi à l'entreprise mirabelloise.

Depuis sa nomination il y a deux ans, M. Tourigny se consacre à mettre en place la nouvelle centrale. L'appel d'offres pour sa localisation vient d'ailleurs d'être lancé. La Corporation cherche un local de 10 000 pieds carrés dont l'aménagement sera soumis à des critères rigoureux sur le plan de la sécurité.

Un bunker

«Une sorte de bunker», illustre Yannick Tourigny, en parlant du bâtiment recherché, qui devra entre autres répondre à des normes antisismiques pour faciliter toute évacuation du personnel. La centrale sera en outre dotée d'un nouveau système de communication sophistiqué. «Il est essentiel d'assurer en tout temps la continuité du service», rappelle le directeur.

La nouvelle centrale comptera près de 60 employés, dont une quarantaine de répartiteurs, essentiellement les mêmes qui travaillent dans les centres d'appels actuels. Pour vérifier la qualité de leurs interventions, de 3 à 10 % des appels seront réécoutés, de façon à mettre en place, s'il y a lieu, les correctifs nécessaires.

Meilleure coordination

Sans critiquer le travail effectué par les centrales privées actuelles, Yannick Tourigny estime que le nouveau service régional devrait améliorer l'efficacité de la coordination des appels aux ambulances.

Par contre, la Corporation n'aura aucune prise sur le nombre d'ambulances disponibles sur le territoire, un aspect qui ne relève pas de sa responsabilité, mais bien des agences régionales de santé.