Départ du directeur des relations médias
Quatre départs en quelques semaines au cabinet de François Legault
Par La Presse Canadienne
Le premier ministre François Legault perd un quatrième collaborateur en quelques semaines: son directeur des relations médias, Manuel Dionne, qui se joindra à la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ).
Ce départ survient après ceux de Vincent Desmarais, d'Isabelle Lewis et de Sébastien Lauzon, tous des membres de la garde rapprochée de M. Legault, au moment où les sondages sont particulièrement mauvais pour la Coalition avenir Québec (CAQ).
Mardi, M. Legault a remercié sur les réseaux sociaux M. Dionne, un «ami de la famille», «pour ces six années à faire face aux journalistes».
Manuel Dionne est arrivé à la CAQ en 2018, après avoir travaillé à la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) et au Parti québécois (PQ). Il affirme aujourd'hui quitter le cabinet de M. Legault pour des raisons familiales.
«Est-ce qu'on doit voir là qu'il y a des gens qui vont quitter le navire parce que ça ne va pas bien à la CAQ? (...) C'est un questionnement que certains pourraient avoir», a réagi mardi le chef intérimaire du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay.
Le directeur de la planification stratégique du premier ministre, Stéphane Gobeil, a aussitôt voulu «tuer la rumeur». «Non, je ne pars pas. Je reste aux côtés de François Legault», a-t-il déclaré sur le réseau X.
L'arrivée de Manuel Dionne à la FMSQ, avec qui le gouvernement Legault doit négocier une nouvelle entente de rémunération, «peut juste aider», a plaidé pour sa part le ministre de la Santé, Christian Dubé.
«Lorsqu'on est en négociation, l'idée, c'est de baisser le climat de confrontation et favoriser la communication. (...) Si Manuel Dionne, qui est un expert en communications, peut aider à ça, moi je n'ai aucun problème avec ça, au contraire», a-t-il dit.
En point de presse, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a souligné qu'en se joignant à la FMSQ, M. Dionne se plaçait dans une position «inconfortable».
«Lorsqu'on est dans une position intenable, c'est-à-dire qu'on a de l'information des deux côtés, il y a moyen de s'exclure de certains processus pour être certain de ne pas placer qui que ce soit dans l'embarras. Ça s'appelle un mur de Chine», a-t-il déclaré.
«Ce sont des choix qu'il faut respecter», affirme de son côté le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois. «La politique, c'est dur. (...) Je peux comprendre que les gens, à un moment de leur vie, décident de prendre un peu de recul.»
Caroline Plante, La Presse Canadienne
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