Selon les données du ministère de la Famille
La liste d'attente pour une place en garderie s'allonge malgré les investissements
Par La Presse Canadienne
La liste d'attente pour une place en garderie ne cesse de croître au Québec malgré les nouvelles places créées, selon les plus récentes données obtenues par La Presse Canadienne.
La mise à jour du tableau de bord du ministère de la Famille, dont l'agence de presse a obtenu copie, indique que le nombre d'enfants en attente d'une place a bondi de 3724 depuis un an pour atteindre 37 260.
Pourtant, depuis octobre 2021, ce sont 20 436 places subventionnées qui ont été créées dans le réseau, soit 16 887 nouvelles places et 3549 conversions de places, selon les données du gouvernement.
L'allongement de la liste d'attente pourrait s'expliquer par l'arrivée de milliers de demandeurs d'asile, avance désormais l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), qui produit et analyse des données pour le gouvernement.
Celui-ci a constaté qu'entre 2021 et 2022, 5901 enfants de 0 à 4 ans issus de l'immigration se sont ajoutés à la liste. Parmi ces enfants, 80 % sont des demandeurs d'asile (4730).
Rappelons que les demandeurs d'asile n'ont accès qu'aux places non subventionnées. La liste d'attente, aussi connue sous le nom de Place 0-5, englobe tous les types de garderies.
En 2022, la Cour supérieure avait jugé que les demandeurs d'asile avaient le droit d'envoyer leurs enfants dans une garderie subventionnée, mais le gouvernement Legault a porté le jugement en appel.
Une pétition lancée par Québec solidaire, et signée par près de 2000 personnes, soulignait au printemps dernier que les services de garde subventionnés sont «un outil important d'intégration» pour les nouveaux arrivants.
La pétition demandait au gouvernement de reconnaître la nécessité d'inclure les familles en attente du traitement de leur demande et les familles sans statut au réseau des services de garde subventionnés.
Le chiffre de 37 260 n'inclut pas les 44 647 enfants inscrits à la liste qui n'ont pas immédiatement besoin d'une place, ni les 29 612 femmes enceintes préinscrites.
Appelé à réagir, le cabinet de la ministre de la Famille, Suzanne Roy, a déclaré: «Chaque famille qui attend pour une place est une famille de trop. Notre objectif est de compléter le réseau et de le rendre plus équitable.»
Caroline Plante, La Presse Canadienne
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