Conseil des droits de l’homme
ONU: le Canada veut être membre du Conseil des droits de l'homme de 2028 à 2030
Par La Presse Canadienne
Le Canada tentera d’obtenir un siège au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies (ONU).
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, annoncera mardi après-midi la candidature du Canada pour siéger au conseil de 2028 à 2030, par le biais d'une élection qui aura probablement lieu en 2026.
Deux sources gouvernementales proches du dossier, qui n'étaient pas autorisées à s'exprimer publiquement avant l'annonce officielle, affirment que le Canada misera sur une candidature qui mettra en évidence six priorités principales, y compris de tenir les États responsables de la mise en détention de militants des droits humains.
La promotion de l'égalité des sexes, des droits des communautés LGBTQ, de la santé sexuelle et des droits reproductifs feront aussi partie des arguments soutenant la candidature du Canada.
Le Canada prévoit faire écho à l'accent mis par l’ancien gouvernement Harper sur la liberté de croyance religieuse, tout en s’engageant dans des programmes de lutte contre le racisme et en faisant progresser la réconciliation avec les peuples autochtones du monde entier.
Jusqu'à présent, la Grèce a annoncé une course pour l'une des trois places qui seront disponibles pour les pays qui siègent dans un groupe de 28 qui comprend le Canada, l'Europe occidentale, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Le Conseil des droits de l’homme enquête sur les violations présumées de ces droits dans les États qui sont membres de l'ONU, commises par des gouvernements ou des acteurs de la société.
Il publie également des rapports sur les questions de droits humains en général, telles que la répression continue de l'Iran contre les droits des femmes.
La ministre Joly fera pression pour que l'accent soit mis sur les droits de l'homme en ligne, en s'appuyant sur la Freedom Online Coalition, un groupe qui pousse les gens à s'exprimer en ligne et à protéger leur vie privée.
Ottawa fera probablement également pression pour réglementer les plateformes qui ont été utilisées pour inciter à la violence. Le Canada donne en exemple les émeutes anti-Rohingyas au Myanmar qui, dit-il, ont été liées à des mensonges circulant sur les réseaux sociaux.
Une autre partie de la candidature consistera à répondre au changement climatique d'une manière qui comprend la protection des personnes qui sont les plus touchées par les changements climatiques et la poursuite des travaux de réforme du financement mondial pour les petits pays qui sont confrontés à de fréquentes catastrophes naturelles.
Mélanie Joly prévoit de faire preuve d'humilité tout en poussant le monde à faire mieux, reconnaissant que le Canada ne respecte pas ses propres obligations en matière de droits de la personne, comme corriger les disparités dans le système de justice pénale et fournir des services équitables aux peuples autochtones.
Des groupes comme Human Rights Watch ont toutefois critiqué le Conseil des droits de l’homme pour avoir «élu dans ses rangs de graves auteurs de violations des droits comme le Cameroun, l'Érythrée et les Émirats arabes unis».
La Russie a quitté l'organisme basé à Genève après que les membres de l'ONU aient voté pour mettre fin à son adhésion peu après son invasion à grande échelle de l'Ukraine en février 2022.
Dylan Robertson, La Presse Canadienne
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