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Absences forcées par la COVID-19

Le gouvernement doit soutenir les travailleuses en CPE

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8 décembre 2020
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Léa Arnaud
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Par Léa Arnaud, Journaliste

Pour le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN et le Conseil central de Lanaudière-CSN, les travailleuses des CPE doivent pouvoir accéder à des absences payées lorsqu’elles sont en attente du résultat d’un test de COVID-19, ce qui n'est pas le cas actuellement.

Depuis le début de la crise pandémique, elles doivent piger dans leur banque personnelle de congés de maladie ou dans leurs journées de vacances lors de périodes d’isolement imposées par la Santé publique ou par l’employeur. C’est le cas notamment lorsqu’il y a des symptômes, ou encore lorsqu’elles sont en attente du résultat d’un test COVID.

Dans un sondage mené par la CSN auquel 5 200 membres des CPE CSN du Québec ont répondu en novembre dernier, près de 25 % des éducatrices avaient déjà été testées pour la COVID et près de 80 % de ces dernières ont utilisé leur banque personnelle ou ont dû prendre un congé sans solde durant l’attente du résultat.

Cette situation crée une pression indue sur les travailleuses. Elle engendre un potentiel de risque favorisant certaines travailleuses à choisir de taire certains symptômes bénins afin d’éviter les conséquences financières pour elles et leurs familles.

Selon une étude de la direction de la santé publique de Montréal sur les cas de COVID survenus du 26 août au 30 septembre, la présence de personnes symptomatiques dans les services de garde éducatifs au Québec était le deuxième plus important facteur de transmission.

« Il est inadmissible que le ministère de la Famille ne finance pas de congés rémunérés pour l’isolement préventif, car celui-ci sert à diminuer le risque de transmission dans les CPE », a affirmé Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.

« On prend un risque inutile en forçant des travailleuses à faire un choix déchirant lorsqu’elles n’ont plus de jours dans leurs banques de congés de maladie ou dans leurs journées de vacances. Il n’est pas normal que les travailleuses des CPE doivent en payer le prix pour le bien collectif », a exprimé Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN.

Cette dernière rappelle que dans d’autres secteurs d’activités publiques au Québec, les travailleurs et travailleuses peuvent compter sur le maintien de leur rémunération en cas d’isolement préventif lié à la COVID. 

On sait qu’il y a plusieurs cas de COVID dans les centres de la petite enfance du Québec.

Contrairement aux écoles, il n’y a cependant pas de compilation officielle des cas dans les CPE, ce qui contribue à l’inquiétude des travailleuses.

Un sondage de l’INSPQ montre d’ailleurs que les répondants dans les écoles primaires et les services de garde éducatifs sont plus anxieux et inquiets par rapport au coronavirus que la population en général.

Travailleuses épuisées et manque d’écoute
Alors que les travailleuses des CPE sont épuisées, la récente annonce de l’interdiction des réunions de famille pour les Fêtes a eu l’effet d’une nouvelle douche froide. Le gouvernement aurait pu prévoir la fin du service habituel en même temps que la fermeture hâtive des écoles.

« Que ce soit au sujet des congés en raison de la COVID ou concernant d’autres aspects, l’imposition de décisions sans consultation contribue à miner le moral des travailleuses des CPE. Le ministre Lacombe doit absolument reprendre les rencontres courantes avec ses partenaires qui ont pris fin en août dernier », a insisté Madame Rivest.

« Le gouvernement doit donner un coup de barre pour rassurer les travailleuses des CPE de Lanaudière et de partout au Québec et envoyer un signal fort afin d’éviter que plus de travailleuses ne quittent nos CPE. C’est pourquoi nous avons manifesté ce matin sur le pont du chemin Base de Roc à Joliette. Nous souhaitons sensibiliser la population à notre réalité en nous faisant voir et en nous faisant entendre », a conclu Madame Tremblay.

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