La Cour supérieure suspend l'entrée de la loi sur l'aide médicale à mourir
La loi québécoise sur l’aide médicale à mourir, qui devait entrer en vigueur le 10 décembre, a été suspendue par la Cour supérieure du Québec neuf jours avant son entrée en fonction.
Le projet mis en place par la députée de Joliette, Véronique Hivon, pourrait être mis sur la glace jusqu’en février 2016 selon ce qui a été annoncé aujourd’hui. Toutefois, le gouvernement du Québec a rapidement annoncé qu’il ferait appel de cette décision. Lors du point de presse tenue mardi en après-midi, Mme Hivon n’a pas caché sa déception face à la décision de la Cour supérieure du Québec. « Je déplore l’intervention du gouvernement fédéral qui avait annoncé avoir une approche d’ouverture et de respect envers les provinces », a déclarée la députée de Joliette. Mme Hivon ajoute que le travail effectué par le Québec dans le dossier des soins de fin de vie a inspiré les autres provinces canadiennes qui travaillent elles aussi sur leur propre loi. « Nous devrions céder le pas et attendre alors que nous sommes la référence? C’est absolument inacceptable », a-t-elle ajouté.
Véronique Hivon n’a pas mâché ses mots alors qu’elle a vertement critiqué l’intervention du gouvernement libéral de Justin Trudeau qui s’est exprimé plus tôt en novembre pour réclamer un délai de six mois pour élaborer un projet de loi sur cette question.
La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a quant à elle assuré que Québec garderait le cap dans ce dossier. Elle a déclarée que, selon elle, il est clair que la loi québécoise est valide et que l’'aide médicale à mourir est un soin de santé qui s'inscrit dans un continuum de soins.
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