30 mois pour avoir participé à une sauvage agression
Un jeune homme de 22 ans qui participé à une sauvage agression, en janvier 2014 à Joliette, a pris le chemin du pénitencier le 8 mars.
Mathieu Boucher, de Joliette, avait plaidé coupable en juin 2015 à une accusation de voie de fait grave et de séquestration. Il avait emmené la victime, avec un autre individu, Daniel Tremlay, la victime dans un logement de la rue Arthur-Normand. Ses représentations sur sentence avaient lieu devant le juge Paul Chevalier.
La Couronne, représentée par Me Marc-André Ledoux conjointement avec l’avocate de l’accusé, Me Stéphanie Tellier, ont fait une suggestion de 30 mois d’emprisonnement.
Dans sa plaidoirie, Me Ledoux a mentionné que le rapport présentenciel de l’accusé fait état de remords peu sentis, d’une reconnaissance en partie des gestes reprochés et d’une collaboration hésitante avec l’agente de probation.
Depuis les événements, la victime a quelques séquelles physiques dont des maux de dos et un manque de flexibilité à sa jambe fracturée. C’est surtout sur le plan psychologique que ces séquelles sont plus importantes comme de l’insomnie, des cauchemars, la peur constante, etc.
Par contre, en plaidant coupable, Boucher a évité un témoignage de la victime, il est abstinent et travaille dans la restauration.
En rendant sa décision, le juge Chevalier a qualifié le crime commis par les deux accusés comme un geste barbare et gratuit. En plus de la peine de 30 mois, une peine supplémentaire de trois mois a été ajoutée pour avoir conduit son véhicule alors qu’il lui était interdit de le faire. La cour a cependant retranché 15 jours de détention préventive.
Rappel des faits
L’accusé en compagnie d’un autre individu, Daniel Tremblay, se trouvait à l’intérieur de l’appartement de la rue Arthur-Normand, le soir du 21 janvier 2014. Tremblay souhaitait faire un mauvais parti à la victime, une dame qui faisait le trafic de stupéfiants dans un territoire qui, selon Daniel Tremblay, n’était pas le sien.
C’est ainsi que lorsque la victime est arrivée dans le logement, Mathieu Boucher lui aurait fait la prise du sommeil jusqu’à ce que la dame perde conscience. Selon la version de M. Boucher, Daniel Tremblay aurait par la suite roué de coups de poing au visage et au ventre de la victime, lui cassant au passage quelques dents.
Mathieu Boucher aurait mis une serviette dans la bouche de la victime. Par la suite, Daniel Tremblay a mis les deux jambes de la dame sur le divan, avant de sauter au niveau de ses genoux, lui fracturant les jambes.
La victime avait été retrouvée en pleine rue vers 23h00, toujours sur Arthur-Normand. Selon la déclaration de Mathieu Boucher, ce dernier a demandé à plusieurs reprises à Daniel Tremblay d’arrêter. Il aurait voulu partir mais en était incapable. Il était sous la panique.
Daniel Tremblay, 46 ans, a reçu une peine de 11 ans de pénitencier pour son geste. Il a porté la sentence en appel devant la Cour d’appel du Québec. Le plus haut tribunal de la province devrait entendre les arguments des avocats dans les prochains mois.
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