32 mois pour avoir blessé trois personnes avec son véhicule
Une résidente de Lavaltrie a pris le chemin du pénitencier, le 3 février, pour avoir causé des blessures à trois personnes alors qu’elle conduisait son véhicule de manière dangereuse.
Isabelle Viau, 44 ans, avait plaidé coupable à l’été 2015, à trois chefs de conduite dangereuse causant des lésions corporelles pour un évènement survenu le 11 juin 2014 à Lanoraie. Elle a écopé de 32 mois de détention avec une interdiction de conduire de cinq ans.
Le soir de l’accident, Isabelle Levac était sur le chemin du retour vers son domicile de Lavaltrie, en compagnie de sa mère et de deux jeunes enfants.
Vers 20h00, le véhicule conduit par l’accusée a percuté de plein fouet celui de Mme Levac, sur la route 138, après avoir effectué des manœuvres dangereuses.
« J’allais prendre une légère courbe quand j’ai vu le véhicule de Mme Viau arriver directement dans ma voie. J’étais troublée. Son véhicule a fait un zigzag avant de revenir frapper le mien. Je n’ai pas pu l’éviter », a précisé Mme Levac, en entrevue au Journal.
Selon les estimations de la Sûreté du Québec qui a enquêté dans ce dossier, le véhicule d’Isabelle Viau roulait à 95 kilomètres à l’heure dans une zone de 70. À la suite de l’impact, Isabelle Levac est demeurée coincée dans son véhicule dans son véhicule durant près de deux heures. Les pinces de décarcération ont été nécessaires pour la sortir de sa fâcheuse position.
« J’ai subi une fracture ouverte de la rotule de mon genou droit en plus d’avoir eu plusieurs bleus. J’ai aussi eu des complications à mon genou quand l’orthopédiste qui m’a opérée a « oublié » une broche dans le genou. Aujourd’hui encore, la broche n’a pas été enlevée et je ne suis pas capable de reprendre mes activités régulières », a ajouté Isabelle Levac.
La mère de Mme Levac a pour sa part subi une fracture du sternum et a eu sept côtes de cassées. Elle a passé deux jours aux soins intensifs. Un des enfants blessés a eu une fracture au poignet et l'autre a subi des blessures mineures.
Travaux communautaires
Lors des représentations sur la peine, le 3 février, devant le juge Bruno Leclerc, l’avocat d’Isabelle Viau a suggéré que sa cliente fasse des travaux communautaires. Me Louis-Christian Boisvert a pour sa part demandé une peine de prison ferme.
Me Boisvert a précisé que l’accusée tentait de minimiser sa responsabilité criminelle et fournit des justifications visant à les nuancer. Elle attribue l’accident au fait qu’elle aurait éternué.
La Couronne a rappelé que dans le cas de l’accusée, les tests avaient révélé un taux d’alcoolémie de deux fois supérieur que la limite normal, ce qui constitue un facteur aggravant important.
Pour l’avocat d’Isabelle Viau, Me Jean Yanakis, sa cliente n’a aucun antécédent judiciaire et un dossier vierge à la SAAQ. Elle a aussi une situation familiale particulière (mère monoparentale avec trois ans) et son cas est exceptionnel. « Si vous l’incarcérez, l’impact sur ses enfants sera très important. Elle ne mérite pas la prison », a-t-il plaidé.
« La vie ne sera plus jamais comme avant. J’espère qu’un jour tu comprendras le mal que tu nous as fait. Que tu arriveras à pardonner le mal que tu as fait vivre », a lancé Isabelle Levac, la gorge nouée par l’émotion, à l’accusée lors de l’audience.
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