Un possible cas d'intimidation à l'école devant la justice

Par Guy Latour
Un père de famille, qui aurait proféré des menaces de mort, dans un possible contexte d'intimidation à l'école, a été condamné, le 31 janvier, à 90 jours de prison à purger les week-end, au Palais de justice de Joliette.
Daniel Langlois, 41 ans, de Saint-Jean-de-Matha, a plaidé coupable à neuf accusations, soit trois chefs de menaces, un de bris d'engagement et cinq de bris de probation.
Selon un résumé des faits du procureur de la Couronne, l'individu aurait tout d'abord menacé, par personne interposée, le 19 octobre dernier, la psychoéducatrice de l'école Bernèche de Saint-Jean-de-Matha, à la suite d'un conflit qui a éclaté entre la fille de M.Langlois et deux autres fillettes de son école.
Le conflit entre les enfants aurait dégénéré de nouveau le 25 janvier dernier, si bien que l'accusé a communiqué, par téléphone, tôt le lendemain matin, avec les parents des deux autres fillettes. Daniel Langlois a menacé la mère de ces dernières de brûler sa résidence en plus de menacer de mort le père.
Le couple a immédiatement communiqué avec le 911 et les policiers de la Sûreté du Québec, du poste de la Matawinie, ont procédé à l'arrestation du suspect, à sa résidence de Saint-Jean-de-Matha, vers 9h00, le 26 janvier.
Suite au plaidoyer de culpabilité de M.Langlois, son avocat, Me Louis-Philippe Laplante a présenté une suggestion commune, avec la Couronne, de 90 jours de prison discontinue, qui a rendu fort mal à l'aise le magistrat.
« J'ai beaucoup de difficulté avec cette suggestion qui m'est faite, en raison notamment du lourd passé judiciaire de l'accusé. C'est assez préoccupant son comportement», a lancé le juge Landry. Au cours des dernières années, Daniel Langlois a reçu plusieurs sentences d'amende pour des accusations de voie de fait ou de menaces.
Mea Culpa
C'est avec émotion que Daniel Langlois, a avoué avoir commis les récentes infractions. « Je n'ai jamais voulu faire de mal à personne. Je m'excuse sincèrement pour mes gestes. Quand il est question de mes enfants, je perds le contrôle de moi-même », a-t-il avoué.
Il a aussi mentionné qu'il avait eu une enfance difficile et qu'il avait un caractère très prompt. « Je me mets souvent dans le trouble à cause de ça », a-t-il ajouté.
En plus de la peine de prison, le juge Landry a ajouté une ordonnance de probation de trois ans dans laquelle M.Langlois ne pourra communiquer de quelque façon que ce soit avec les victimes. Il devra également s'inscrire à une thérapie, avec l'organisme CAHo, de Joliette, dans le but de mieux gérer ses excès de colère.
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