Personnalité musicale
La fin du printemps: un premier EP pour la Lanaudoise Mariko
Par Salle des nouvelles
Mélange de force tranquille, de sensibilité et de finesse, La fin du printemps résume bien la personnalité musicale de Mariko. C’est par sa poésie légère, apposée à des mélodies accrocheuses, que l’artiste émergente originaire de Saint-Gabriel de Brandon vient s’installer doucement dans le milieu de la chanson indie folk francophone avec ce premier EP à paraître le 17 avril prochain.
Choriste pour Renee Wilkin et Antoine Lachance, Mariko participe aux arrangements vocaux autant pour les albums que pour les représentations face au public.
De l'enseignante à la chanteuse
En plus d’être impliquée dans le comité organisateur du 150e anniversaire de sa ville natale, Sainte-Émélie-de-l'Énergie, l’artiste originaire de Lanaudière enseigne la musique à l’école primaire. Actuellement en confinement, elle continue de stimuler les élèves avec des exercices et de prendre contact avec eux, car elle trouve important qu’ils poursuivent leur cheminement.
Le EP La fin du printemps s’ouvre sur la chanson Doux, inspirée de l’histoire du Petit Prince qui apprivoise le renard. Inspirée du conte, Mariko explique : « Je trouvais ça cute, le principe de dire que dans la vie, on doit s’apprivoiser afin de développer des relations. Mon thème musical au piano est d’ailleurs né de l’idée un peu enfantine du conte, de la naïveté d’un enfant qui apprivoise un nouvel ami ». Elle évoque aussi les premiers moments d’une relation amoureuse, la nouveauté, la fébrilité qui provoque des papillons.
Le beau de nous (feat. Éric Charland), premier extrait paru le 24 mars dernier, sert de carte de visite à l'EP. C’est une chanson qui aborde la thématique de la rupture, une pièce nostalgique, mais à la fois positive et lumineuse. Musicalement, la direction de cette chanson, pour moi, c'est Dreams de Fleetwood Mac. Sous tous ses aspects. C'est nostalgique, mais c'est positif et beau en même temps. Pour moi, c'est une façon d'alléger le lourd d'une rupture, parce que c'est SI LOURD, parfois, explique l’auteure.
« La fin du printemps, c'est mon grand-père qui parle à ma grand-mère. J'ai toujours été super proche de mes grands-parents, et ce sont pour moi des exemples dans ma vie, dans toutes les sphères. Ils se connaissaient depuis l'âge de 3 ans, étaient voisins, puis en couple à l'adolescence. Ils se sont mariés à 19 ans et ils ont été heureux toute leur vie, malgré les difficultés », explique Mariko au sujet de ce texte défini par l’émotion pure.
... et de l'adulte à l'enfant
Dans Veille sur moi, l’artiste s’adresse à elle-même, alors qu’elle avait 8 ans. Celle qui a toujours été extrêmement sévère envers soi-même se donne conseil, se suggère de rêver, de faire attention à elle et de ne pas s’oublier : « Le fait que Patrice (mon ingénieur de son & mixeur) s'est senti interpelé par le texte m'a vraiment rassurée. Ça m'a confirmé que des fois, il ne faut pas trop réfléchir et il faut arrêter de se taper sur la tête sans cesse. C'est difficile de se flatter dans le dos soi-même, mais j'avais besoin de le faire ».
Le EP se conclut sur Amour mirage, pièce qui aborde le thème des triangles amoureux, d’une zone grise qui est taboue, mais que tout le monde finit par connaître. « C'est sûrement ma chanson préférée sur le EP. C'est comme tous mes démons, mais en même temps tout ce que j'aime, dans la même pièce. Ça résume bien la mixité, le partage de mes émotions face à ma vie générale en ce moment », conclut Mariko. La complexité musicale prend une grande place dans cette chanson.
> La fin du printemps est disponible depuis hier, vendredi 17 avril, sur toutes les plateformes.
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