Une lanaudoise au Festival Présence Autochtone

Par Guy Latour
Une artiste-peintre de Sainte-Julienne, présente, jusqu’au 10 août prochain, dans la cadre du Festival Présence Autochtone de Montréal, une vingtaine de ses œuvres à la Guilde Canadienne des Métiers d’art de Montréal.
Intitulée « Le Sentier des Appartenances », l’exposition se veut un regard sur les origines de l’artiste, Ginette Aubin.
« Je viens de la Première Nation Wu-las’-tukw (Malécite) du Québec. Mon grand-père m’appelait corneille (kakakos), d’où mon nom d’artiste », a-t-elle expliqué, en entrevue au journal.
Dans ses œuvres, elle utilise des pétroglyphes, mémoire vivante et oubliée d’écriture de ses ancêtres. Elle peint ou dessine sur la forêt, les animaux, les personnages, ainsi que des objets qui ont marqué ses origines.
Pour ces dessins, elle s’inspire notamment de gravures faites sur des rochers datant de plus de 500 ans. Elle se prépare à cette exposition depuis quatre mois. « Chaque dessin de 12 pouces par 12 pouces demande quatre heures de travail », ajoute Mme Aubin.
Elle brode également certaines de ces œuvres avec du fil de cuivre et de la perle de verre. Quelques morceaux de bois de frêne sont aussi collés.
À Paris
Originaire de Montréal, Ginette Aubin a présenté plusieurs expositions individuelles au Québec. Elle a même été invitée à présenter ses œuvres à la Galerie Saint-Merri et à l’Espace culturel Inuit à Paris, en 2005.
Au cours des prochaines semaines, elle participera à des symposiums à Sept-Iles et Baie-St-Paul. Un projet d’exposition en Toscane est aussi dans l’air pour 2014.
Cette nomade a décidé de s’installer pour de bon dans Lanaudière, il y a un peu plus d’un an. « C’est à Sainte-Julienne que je veux vivre ma retraite. C’est un endroit paisible, près du bois, ce qui est très inspirant pour moi lors que je fais de la création», a-t-elle avoué.
La Guilde Canadienne des Métiers d’art de Montréal est située 1460-B Sherbrooke Ouest à Montréal.
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