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Des fermes porcines pourraient disparaître avant la fin de l'année

durée 13h40
17 mai 2011
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Par Stéphane Fortier

Plus rien ne va dans le monde des producteurs de viandes, mais si les choses ne vont pas très bien dans le domaine du bœuf et des moutons, ceux qui éprouvent le plus de difficultés sont les producteurs de porcs.

De fait, les temps sont si difficiles que, d'ici la fin de l'année, plusieurs fermes pourraient fermer leurs portes dans Lanaudière. «La production porcine, en effet, ne va pas très bien, lance Claude Laflamme, responsable de la mise en marché et de la commercialisation à la Fédération de l'Union des producteurs agricoles (FUPA) de Lanaudière. Cela fait plusieurs années que cela dure, soit environ quatre ou cinq ans.

Ici, des entreprises sont menacées de fermeture. Déjà, certaines d'entre elles sont vides. Des producteurs achètent des porcelets, les engraissent jusqu'à maturité et les vendent. Plusieurs en sont à leur dernier contingent et n'en ont pas rachetés. Ils finissent leur lot et vont être obligés d'arrêter temporairement», explique Claude Laflamme.

Les raisons de la chute

Plusieurs facteurs expliquent la dégradation de la situation des producteurs de porcs. «Il y a d'abord eu l'affaire de la grippe porcine. Cela a eu un impact sur le marché et cela a engendré une chute des prix pour le marché de l'exportation. Ajoutez à cela la hausse du dollar canadien et on se retrouve avec un portrait assez dramatique de la situation», explique M. Laflamme. De plus, dans les autres secteurs, les fermes sont soutenues par une assurance stabilisation, mais le gouvernement a imposé le couperet en ce qui a trait à ce programme. «Le gouvernement compensait le manque à gagner des producteurs avec ce programme», mentionne Claude Laflamme. Effectivement, cela s'avérait une bouée de sauvetage indispensable pour les producteurs de porcs.

Ce qui est encore pire, c'est que les possibilités d'aide se font de plus en plus rares pour les producteurs. «La confiance n'est plus là au niveau des institutions financières. Cela va prendre des signaux clairs des gouvernements si l'on veut que ce climat et la situation en général changent», énonce M. Laflamme.

Pour Bernard Pitre, producteur de porcs à L'Épiphanie, les problèmes ont réellement commencé vers la fin des années 1990 lorsque Lucien Bouchard, premier ministre d'alors, a incité les producteurs à produire, produire et encore produire. «La production est passée de 5 millions à 7 millions. Résultat? Le marché n'a pu l'absorber et s'en est suivie une baisse des prix. Et puis, il y a le coût des matières comme le maïs, principale alimentation des porcs, qui a augmenté de façon assez radicale», indique M. Pitre.

Il ne faut pas non plus négliger l'impact absorbé par les abattoirs qui, eux aussi, par ricochet, subissent des pertes importantes.

« Dans Lanaudière, on compte 125 producteurs de porcs (dont quelques-uns à L'Assomption et L'Épiphanie) et de ce nombre, la moitié est en péril et ce, pour 60% de la production », mentionne Jacques Clermont, président du syndicat des producteurs de porcs de l'UPA de Lanaudière. «Heureusement, elles ne sont pas toutes en péril puisque dans l'Assomption, au moins trois sont des productions intégrées», ajoute Bernard Pitre. Autrement dit, une production intégrée en est une alignée avec les besoins des consommateurs et des producteurs.

N'empêche, ce type de production est appelé à vivre des moments sombres au cours des prochaines années dans la région.

Photo: Stéphane Fortier

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