Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Sondage

Vingt pour cent des Canadiens se privent de manger pour affronter l'inflation

durée 10h33
31 octobre 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

La majorité des répondants à un sondage pancanadien publié lundi ont déclaré qu'ils utilisaient des coupons ou cherchaient des soldes pour faire face à l'augmentation des prix des aliments. Près de 20% réduisaient également la taille des repas ou sautaient complètement des repas afin d'économiser de l'argent.

L'enquête du Centre canadien de recherche appliquée et sociale de l'Université de la Saskatchewan a été menée du 6 septembre au 17 octobre. Elle a interrogé 1001 personnes pour connaître leurs stratégies pour faire face à l'augmentation des coûts alimentaires.

Selon le plus récent rapport sur l'Indice des prix à la consommation (IPC) de Statistique Canada, alors que le taux d'inflation annuel du pays a légèrement baissé à 6,9 % en septembre, le coût des aliments a continué de grimper. Les prix des produits d'épicerie ont augmenté au rythme le plus rapide depuis août 1981, avec une hausse de 11,4 % par rapport à il y a un an.

En s'adaptant à la flambée des coûts, près de 59 % des répondants ont dit réduire leur gaspillage alimentaire domestique.

Cinquante-quatre pour cent ont également fait des plans de repas pour s'assurer qu'ils disposaient de fonds suffisants pour se nourrir.

Les stratégies troublantes étaient moins courantes mais encore trop répandues, a déclaré Jessica McCutcheon, directrice associée du centre de recherche. Ainsi, un peu plus de 30 % des répondants ont déclaré qu'ils mangeaient des aliments moins sains parce que c'était moins cher. Près de 5 % avaient volé de la nourriture par nécessité et environ 5 % avaient utilisé une banque alimentaire ou un réfrigérateur communautaire.

Un rapport récent de Banques alimentaires Canada indique qu'il y a eu près de 1,5 million de visites dans les banques alimentaires en mars, un chiffre supérieur de 15 % au nombre de visites au cours du même mois l'an dernier et supérieur de 35 % aux visites de mars 2019, avant que la pandémie de COVID-19 ne frappe.

L'enquête a révélé que les habitants des provinces des Prairies étaient beaucoup plus susceptibles d'avoir utilisé des mesures d'urgence pour se nourrir. "L'Alberta et la Saskatchewan ont certains des taux d'utilisation des banques alimentaires les plus élevés au Canada", selon Mme McCutcheon.

L'enquête a précisé que les jeunes âgés de 18 à 34 ans étaient plus susceptibles d'avoir utilisé une banque alimentaire ou un réfrigérateur communautaire. Ils étaient également moins susceptibles de penser qu'ils pouvaient se permettre d'avoir une alimentation équilibrée. Les 35 à 54 ans étaient plus susceptibles d'avoir utilisé des coupons ou d'avoir acheté des articles en solde.

Le Québec a enregistré la différence la plus marquée par rapport aux Prairies, puisque 95 % des répondants ont déclaré qu'ils pouvaient se permettre d'avoir une alimentation équilibrée. Jessica McCutcheon signale que cela s’explique peut-être parce que le Québec a un filet de sécurité sociale plus solide avec ses politiques.

L'enquête a posé des questions sur les stratégies gouvernementales pour faire face à l'insécurité alimentaire. La plupart ont soutenu l'augmentation des fonds pour les jardins communautaires, les banques alimentaires et la mise en œuvre d'un programme universel d'alimentation saine à l'école. Ils ont aussi approuvé des subventions à l'épicerie pour les ménages à faible revenu et un soutien gouvernemental aux agriculteurs et aux producteurs.

Un peu plus de 79 % des répondants étaient en faveur d'une augmentation du salaire minimum dans leur province. Cependant, il y avait une opposition aux stratégies qui voyaient une augmentation ou une création d'impôts.

Les Québécois ont dit qu'ils étaient en faveur d'une augmentation du salaire minimum, d'une taxe sur le sucre et d'une augmentation des pénalités sur les émissions de carbone. Ceux des Prairies étaient beaucoup plus susceptibles de s'opposer à ces taxes.

Les chercheurs ont déclaré que l'enquête avait une marge d'erreur de plus ou moins 3,1 %, 19 fois sur 20, à l'échelle nationale.

Kelly Geraldine Malone, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Les mariages de couples du même genre augmentent, mais le mariage reste peu fréquent

Vingt ans après avoir été légalisés au Québec en 2004, les mariages de couples du même genre ont atteint un sommet en 2024, soit 743, mais ces mariages ne représentent toujours que 3 % de l’ensemble des mariages, une proportion qui est relativement stable depuis quelques années. Dans son Bulletin sur les mariages en 2024 publié mercredi, ...

Publié hier à 15h00

Négociations avec les médecins: Dubé prêt à mettre de l’eau dans son vin

Face à des négociations difficiles avec les médecins, le ministre de la Santé, Christian Dubé, accepte de mettre de l’eau dans son vin. Il propose que la part de la rémunération des médecins qui soit liée à des indicateurs de performance passe de 25 % à 15 %. L’information, d’abord rapportée par Radio-Canada mercredi, a été confirmée par La ...

Publié le 15 septembre 2025

St-Félix-de-Valois: trois projets mettant l'arbre au coeur du développement

La municipalité de Saint-Félix-de-Valois a adopté lors de la séance du conseil municipal du 10 mars dernier, trois projets dans le cadre de sa première politique de l'arbre. En effet, le conseil considère que l’arbre est au cœur du développement de la municipalité.  En plus de ces projets, le conseil a également adopté un programme de soutien ...