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Étude de l’Institut national de la santé publique du Québec

COVID-19: Hospitalisation très longue pour les personnes atteintes

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20 décembre 2020
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Selon une étude publiée par l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ), les patients hospitalisés, atteints de la COVID-19, resteraient, en moyenne, 17,2 jours à l’hôpital, versus 9,8 jours pour les patients atteints de l’influenza. 

Des tendances d’un séjour hospitalier plus long ont été observées pour les patients avec COVID-19 par rapport à ceux avec influenza, dans tous les groupes d’âge examinés. L’étude permet entre autres de constater que les personnes de plus de 80 ans restent en moyenne 22 jours à l’hôpital lorsqu’elles sont atteintes de la COVID. Les personnes de ce même groupe d’âge atteintes de la grippe y restent environ 10 jours. 

Bien que peu de cas de COVID-19 ont été signalés chez les enfants, les auteurs de l’étude ont tout de même été en mesure de démontrer que les enfants de 0-9 ans atteints du coronavirus restent deux fois plus longtemps à l’hôpital que ceux atteints de l’influenza (4,7 jours versus 2,2 jours).

Chez les 10-19 ans, la différence est beaucoup plus marquée, 13 jours pour les patients COVID contre 2,6 jours pour les patients atteints de l’influenza.

Dans l’étude, les auteurs ont voulu comparer la morbidité hospitalière associée à la COVID-19 au printemps dernier à celle de l’influenza et des autres virus au Québec. L’étude a montré que généralement, le taux d’hospitalisations hebdomadaires était significativement plus élevé pour la COVID-19 (de 24 %) que le taux moyen hebdomadaire dû à l’influenza observé lors de sept saisons grippales. 

Un fardeau pour le système de santé

Il va sans dire que des temps d’hospitalisation prolongés comme ceux démontrés dans l’étude ajoutent un poids important sur le réseau de la santé. Le fait que les patients COVID restent longtemps à l’hôpital, chaque nouvelle hospitalisation s’ajoute à celles datant de plusieurs jours. 

Actuellement, la province compte un total de 2164 lits dédiés patients dits COVID. En date du 17 décembre, 1 011 personnes étaient hospitalisées. Selon le plus récent rapport sur les risques d’hospitalisation de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), le nombre d'hospitalisations a augmenté de 50% depuis trois semaines et cette tendance se poursuit cette semaine.

Parmi les nouveaux cas confirmés au cours de la semaine du 7 au 13 décembre 2020, 623 présentent un risque élevé d'hospitalisation, ce qui représente une augmentation de 16% par rapport à la semaine précédente (536).

Des besoins d'hospitaliers variables d'une région à une autre

Quant au rapport de projections sur les besoins hospitaliers, également publié par l’INESSS, il met en lumière les éléments suivants :

Pour le Québec dans son ensemble, les projections suggèrent que le nombre de lits désignés pour les patients COVID-19 devrait être suffisant au cours du prochain mois. Toutefois, ces projections diffèrent selon les zones;

Pour Montréal et ses régions proches, le nombre de nouvelles hospitalisations projetées demeure élevé et est en augmentation. L'occupation des lits désignés devrait continuer d'augmenter au cours du prochain mois, en restant toutefois dans les limites planifiées;

Pour les autres régions, globalement, le nombre de nouvelles hospitalisations projetées demeure élevé, mais en légère baisse. Cette tendance n'est toutefois pas observée dans toutes les régions. Près des deux tiers des lits réguliers désignés pour les patients COVID-19 étant déjà occupés, des dépassements des limites planifiées ne peuvent être exclus dans certains hôpitaux;

Le risque d'une augmentation des éclosions en milieu hospitalier demeure une préoccupation importante et pourrait réduire la marge de manœuvre des hôpitaux affectés.

Ayant pris connaissance des deux rapports ce vendredi, le ministre de la Santé, M. Christian Dubé, invite la population à redoubler de prudence. « Bien que la vaccination se soit amorcée dès lundi, il demeure que nous devons déployer de grands efforts de prévention de la propagation du virus pour encore plusieurs semaines. Nous devons à tout prix éviter que des éclosions se produisent dans les milieux hospitaliers, et j'invite l'ensemble de la population à redoubler de prudence et à limiter les contacts, même si les fêtes arrivent, même si c'est difficile. Ce geste de solidarité, on doit le faire pour protéger les personnes plus vulnérables et notre personnel du réseau de la santé. »

 

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