Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

La santé mentale des enfants s'est détériorée depuis la pandémie selon les parents

durée 12h41
22 avril 2020
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Salle des nouvelles

La COVID-19 cause des effets dévastateurs sur la santé physique et mentale des Québécois.

56 % des parents affirment que l'état psychologique et émotionnel de leurs enfants s'est détérioré depuis le début de la pandémie.

C'est l'un des constats observés par la maison CROP dans un sondage en ligne, auprès de 1 408 Québécois âgés de 18 ans et plus, du 17 au 20 avril, pour le compte de la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais.

« C'est extrêmement préoccupant. La crise a eu un impact majeur sur les Québécois dans l'ensemble et sur les jeunes en particulier, a déclaré le président fondateur de la Fondation, Jasmin Roy. Pour éviter l'éclosion d'un problème additionnel de santé publique, nous devrons offrir rapidement une panoplie de stratégies pour soutenir les gens et les jeunes les plus touchés. Les conseils prodigués à l'heure actuelle ne suffisent pas. Pour certains, l'activité physique aide, mais pour d'autres, ça prendra d'autres méthodes cognitives et comportementales. »

Plus tristes, seuls et irritables

Les plus importants impacts psychologiques et émotionnels concernent le sentiment de solitude qui s'est détérioré, selon 42 % des parents interrogés. Suivent dans l'ordre : l'humeur générale, la frustration ainsi que l'inquiétude et l'insécurité (31 %).

Plus du quart (26 %) estime que la vision négative des choses ou des événements quotidiens s'est également détériorée, tout comme le sentiment de tristesse (25 %).

De plus, 48 % des répondants déclarent que le comportement de leur enfant s'est dégradé depuis le début de la pandémie.

Pour 35 % des personnes interrogées, leur progéniture est plus irritable et agressive qu'avant. Il en va de même pour l'état physique des enfants alors que 45 % des parents affirment que celui-ci s'est dégradé.

Un peu plus de 60 % affirment que la routine de sommeil de leurs enfants a été modifiée et se fait plus tard (61 % se réveillent plus tard et 64 % se couchent plus tard). Pourtant, 93 % des parents confirment que leurs enfants font de l'activité physique et 78 % des activités artistiques.

« Il en faudra manifestement plus puisque 91 % s'entendent pour dire que les gouvernements devraient se donner une stratégie pour favoriser l'équilibre psychologique de la population durant et après cette crise », observe Jasmin Roy.

Retour en classe

De manière plus précise, la possibilité d'un retour en classe dans les prochaines semaines cause de l'anxiété chez 67 % des parents (34 % très anxieux, 33 % assez anxieux) et 46 % chez leurs enfants (18 % très anxieux, 29 % assez anxieux).

À savoir quand devrait se faire le retour en classe, une majorité de parents (57 %) estiment que cela ne devrait pas se faire avant la rentrée de septembre.

À peine plus du quart (27 %) croient que le retour à l'école devrait se faire entre le 4 mai et la mi-juin, alors que 16 % ne souhaitent pas se prononcer et disent faire confiance au gouvernement pour choisir le bon moment.

Garde partagée

La garde partagée touche 26 % des foyers avec enfants. Pour 61 % des parents qui vivent cette situation, le changement de maison des enfants est devenu une source de stress (21 % tout à fait d'accord, 40 % plutôt d'accord).

Pour une majorité de parents touchés par la garde partagée, la crise a modifié les règles.

On observe d'ailleurs que ces changements ont une influence directe sur l'inquiétude et l'insécurité que vivent les enfants. De même que sur la tendance à avoir une vision négative des choses.

Adultes

Les adultes ne se portent guère mieux. Pas moins de 83 % des adultes interrogés éprouvent un sentiment d'inquiétude et d'insécurité, et 77 % affirment éprouver des sentiments de tristesse, de solitude et de frustration.

Ils sont 38 % à avoir constaté une dégradation de leur humeur depuis le début de la crise. Les troubles du sommeil (71 %), un état de fatigue général (72 %) et des symptômes de crises d'angoisse (49 %) ont aussi été observés.

Sans surprise, 74 % ont une vision négative de la situation ou des événements quotidiens.

Ils ont également de la difficulté à se concentrer sur une tâche à 72 %, tandis que 70 % sont irritables, voire agressifs.

Fait à noter, 20 % des participants ont répondu avoir augmenté leur consommation d'alcool et 8 % des fumeurs ont accru leur usage du tabac.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


17 septembre 2024

Les jeunes et les écrans: une expérimentation à grande échelle, déplore une experte

La tablette à l'école est une «erreur», selon l'avocate et spécialiste en théorie éducative Catherine L'Ecuyer, qui croit qu'«on a fermé les yeux» au nom de la supposée «modernité» et du «progrès». «On a tenu plein de choses pour acquis», a déploré Mme L'Ecuyer lors de sa participation, lundi, à la commission spéciale transpartisane sur les ...

16 septembre 2024

Harcèlement au travail: la CNESST lance une campagne de sensibilisation

Le nombre de plaintes pour harcèlement psychologique ou sexuel en milieu de travail augmente: au 30 août, pas moins de 4182 dossiers ont été traités par la CNESST, par rapport à 4577 pour toute l'année 2023 et 3934 en 2022. L'organisme a lancé lundi une campagne publicitaire au coût de 365 000 $ pour aider les employeurs et employés à repérer les ...

16 septembre 2024

L'intelligence artificielle pourrait éviter des décès à l'hôpital

Une nouvelle étude révèle qu'un système d'alerte précoce qui prédit quels patients risquent de se détériorer pendant leur séjour à l'hôpital a été associé à une diminution du nombre de décès inattendus. L'étude, publiée lundi dans le Journal de l'Association médicale canadienne, témoigne d'une réduction de 26 % des décès non palliatifs parmi les ...