Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Évolution de la crise de la DPJ dans la région

L’APTS de Lanaudière lance l’opération « popsicle » pour souligner le travail des intervenant·e·s en centre jeunesse

durée 09h50
5 août 2019
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Salle des nouvelles

Pour souligner le travail des intervenant·e·s de la DPJ en ces temps de canicule, une distribution de popsicles a été organisée par les représentant·e·s du syndicat. C'est ainsi que l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) de Lanaudière a lancé l'opération popsicle, le mardi 30 juillet dernier.

« Il n’y a pas qu’à l’extérieur que la température est élevée, ça surchauffe toujours en protection de l’enfance. Même si l’annonce de 2,3 millions $ amène un peu d’air frais, les besoins sont énormes et il faudra attendre encore un peu avant de sentir l’impact de cette annonce sur la surcharge de travail des intervenant·e·s », a commenté Kevin Newbury, le président de l’exécutif local de l’APTS de Lanaudière, en distribuant des popsicles au personnel du centre jeunesse.

Cette campagne de l’APTS, dont la région de Lanaudière est l’instigatrice, veut souligner le travail du personnel professionnel et technique qui, sans relâche, s’assure que les enfants confiés aux soins de la direction de la protection de la jeunesse (DPJ) reçoivent les services dont ils ont grand besoin.

« C’est le 3e mensiversaire du décès de la fillette de Granby. Si on a insisté, avec raison, sur les manquements de la DPJ, il faut aussi reconnaître le travail des gens qui portent le système à bout de bras et qui doivent exercer. Si le popsicle fait du bien sur le coup, on a bien hâte que le gouvernement installe l’air conditionné », a-t-il poursuivi.

L’APTS de Lanaudière reconnaît que des avancées ont été effectuées dans le dossier des centres jeunesse avec les sommes annoncées. Par contre, elle craint que les  2,3 millions $ promis pour la DPJ ne suffisent pas, la région ayant connu une forte croissance démographique depuis 2011 et une augmentation fulgurante des signalements de 35,6 % au cours de la même période.

« Avec les montants octroyés par le gouvernement, on vient stabiliser les équipes et selon nos dernières informations, quelques nouvelles ressources auraient été ajoutées et elles seront plus que bienvenues. Mais c’est trop peu, considérant l’essor démographique de Lanaudière au cours des dernières années et l’explosion des signalements. Il va falloir que le gouvernement poursuive ses investissements à la DPJ, mais aussi à la Direction du programme jeunesse, si nous voulons réellement faire diminuer les listes d’attente et soulager le personnel de la surcharge de travail qu’il subit depuis de nombreuses années. D’ailleurs, nous attendons toujours une rencontre avec les directions concernées afin d’étudier d’autres solutions envisageables pour améliorer les conditions de pratique de nos intervenant·e·s en centres jeunesse », a indiqué Kevin Newbury. 

En effet, selon les projections de l’Institut de la statistique du Québec, la population de Lanaudière représente 6,1 % de celle du Québec. Elle aurait dû recevoir 2,9 des 47 millions $ annoncés par le ministre Lionel Carmant, surtout que 7 260 signalements ont été reçus en 2017-2 018. C’est d’ailleurs le discours que tiennent les représentant·e·s de l’APTS, lorsqu’ils et elles rencontrent les élu·e·s de la région dans le cadre de la campagne de sensibilisation « Toutou cherche député·e d’accueil ». 

« On sent une bonne écoute de la part des député·e·s rencontré·e·s et du personnel politique contacté. Bien que les besoins soient énormes partout, il faut que nos représentant·e·s à l’Assemblée nationale soient bien au fait de la situation régionale. Une motion faisant de la protection de la jeunesse une priorité nationale a été adoptée à l’unanimité au Salon bleu et cet engagement implique l’ensemble des député·e·s. D’ailleurs le premier ministre lui-même tient le même discours, et il s’avère être député de l’Assomption, au cœur de notre belle région. Nous martelons notre message : il faut plus pour nos enfants, et des solutions pour nos intervenant·e·s », a conclu le président de l’exécutif local de l’APTS.

 

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


17 mai 2024

La majorité des Canadiens appuient l'avortement, selon un sondage

Huit Canadiens sur dix – dont près de neuf Québécois sur dix – soutiennent le droit des femmes à l'avortement et deux sur trois ne veulent pas que la disposition de dérogation soit utilisée pour restreindre l'accès à ce service, selon un nouveau sondage. Le sondage de la firme Léger suggère également que le soutien à l'idée qu'une province ...

17 mai 2024

Saint-Charles-Borromée, alliée dans la lutte contre l’homophobie et la transphobie

À l'occasion de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, la Ville de Saint-Charles-Borromée réaffirme avec fierté son soutien aux communautés LGBTQIA2+ en hissant haut le drapeau inclusif à l’hôtel de ville. Cette année encore, la Ville est unie dans son engagement pour une société inclusive, où chacun, peu importe son ...

17 mai 2024

Québec veut déployer une «équipe volante publique» pour les besoins criants en santé

Le gouvernement du Québec dit vouloir déployer prochainement une «équipe volante publique» de professionnels de la santé pour faire face aux besoins critiques dans certaines régions, une approche qui s'inscrit dans la volonté de contrer l'utilisation des agences. L'équipe serait déployée d'abord en Abitibi-Témiscamingue et sur la Côte-Nord, où de ...