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Une autre journée de grève pour les travailleuse du CPE Multi-Gardes

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22 avril 2018
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Par Salle des nouvelles

Toujours sans convention collective après trois ans de négociation, la cinquantaine de travailleuses syndiquées CSN du CPE Multi-Gardes de St-Lin ont mis à exécution leur mandat de grève obtenu à l’unanimité lors de leur assemblée générale du 5 avril dernier. En effet, lundi le 23 avril, les travailleurs seront en grève.

Malgré l’entente intervenue avec le gouvernement et le ministère de la Famille sur les conditions de travail monétaires, le modèle de négociation du secteur de la petite enfance permet aussi aux employeurs d’adresser localement des demandes de négociation.

Jusqu’à ce que les parties se soient entendues sur tous les paliers de négociation, la convention collective ne peut être signée et les travailleuses ne peuvent bénéficier des avantages négociés.

À ce jour, seulement trois CPE dans la région n’ont pas conclu tous les paliers de leur négociation. Sous couvert de difficultés financières et en s’obstinant à ne faire preuve d’aucune transparence économique, la direction du CPE Multi-Gardes s’entête à exiger des concessions importantes des conditions de travail du personnel syndiqué.

« Ce qui est inacceptable dans cette situation c’est le manque de transparence de la direction à l’égard des difficultés financières. Par le passé, dans tous les cas où nous avons été confrontés à de telles difficultés, nous avons toujours fait partie de la solution, cependant, pour pouvoir être partie prenante à la démarche, la direction doit mettre cartes sur table. Ce qui n’est manifestement pas le cas chez Multi-Garde » souligne madame Lili Tremblay, présidente du syndicat régional.

Tout porte à croire que les difficultés financières ne datent pas d’hier dans ce CPE.

Des déficits récurrents s’accumulent depuis quelques années. L’an dernier, avant l’ouverture de la deuxième installation, le déficit avait déjà franchi la barre des 300 000 $.

Une situation dramatique qui pose énormément de questions pour une installation de 80 places. Au terme des audits comptables de 2016 et de 2017, de sérieuses mises en garde avaient été servies à la direction et au Conseil d’administration.

Déjà à ce moment, des questions étaient soulevées sur la rémunération du personnel administratif d’une part, et d’autre part, sur l’état de l’occupation qui permet de déterminer le niveau de financement avec le ministère de la Famille et le taux réel de présence des enfants. Deux des indicateurs fondamentaux de la santé financière des CPE.

 Ce n’est pas tout, on notait aussi dans le rapport comptable, des déficiences graves dans les systèmes de contrôle.

« Les audits de cette année n’annoncent rien de rassurant. Aucune mesure n’a été prise, la direction et le Conseil d’administration font manifestement preuve de laxisme devant la situation et les mauvais choix budgétaires continuent de s’accumuler. Les comportements de la direction vont engendrer inévitablement un nivellement de la qualité des services vers la médiocrité, et les travailleuses refusent d’en être témoins. Elles exigent la transparence et l’engagement du Conseil d’administration comme gestionnaire pour que la situation soit régularisée » déplore, Madame Tremblay.

À ce jour, la direction refuse de se soumettre à un exercice transparent d’analyse de la situation économique du CPE. Elle refuse de soumettre les données relatives aux salaires du personnel de gestion et toutes les données nécessaires à l’analyse, de la rémunération globale, des taux d’occupation et des taux de présences réelles des enfants.

Les revendications des travailleurs

Elles veulent forcer la reprise des négociations et contribuer à la reprise en main de la situation financière désastreuse du CPE. Le constat est clair et les enjeux impératifs. Elles exigent d’assurer la protection de la qualité éducative et le maintien de l’établissement de ratios enfants/éducatrice qui permettent l’atteinte des objectifs éducationnels, dans un contexte de pérennité et de santé financière. Elles souhaitent également assurer le maintien de leurs emplois et la meilleure qualité possible de leurs conditions de travail.

Devant le refus de la direction de négocier et d’entamer un processus conjoint d’analyse de la situation financière, la partie syndicale a demandé au ministère du Travail de procéder à la nomination d’un conciliateur.

Soucieuse des conséquences qu’impliquent des arrêts de service auprès des parents, elles souhaitent que ceux-ci comprennent qu’après trois ans d’attente, d’insécurité, d’intransigeance, de manque de rigueur et de transparence de la part de la direction, qu’elles n’ont plus aucune autre alternative que celle de l’exercice de la grève. Les travailleuses ont donc déclenchées une journée de grève vendredi le 20 avril et ce lundi.

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