Des travailleuses et travailleurs lanaudois ensemble pour défendre notre système de santé et de services sociaux
Au lendemain de la signature de leur nouvelle convention collective, les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux de Lanaudière font le point aujourd'hui devant l'Hôpital Pierre-Le Gardeur pour exposer les conséquences néfastes de la « mégafusion » qui a été amorcée à la suite de l'adoption du projet de loi 10.
Rappelons que le gouvernement Couillard a adopté le projet de loi 10, qui fusionne en une seule entité l’ensemble des services de santé et des services sociaux d’un territoire. Ici, dans Lanaudière, cela signifie un seul établissement – le Centre intégré de santé et de services sociaux de Lanaudière (CISSS) – qui remplacera le CSSS du Nord, le CSSS du Sud, les Centres jeunesse, le centre de réadaptation la Myriade, l’Agence de la santé et des services sociaux et le Centre de réadaptation en déficience physique le Bouclier. C’est tout près de 15 000 travailleuses et travailleurs et 70 points de service qui seront gérés par une seule entité.
Une étape importante d’une négociation difficile
La nouvelle convention collective signée ce lundi par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) s’appliquera pour les 110 000 travailleuses et travailleurs qu’elle représente dans le réseau public de la santé et des services sociaux, dont 6 000 dans la région de Lanaudière.
Malgré le fait que le gouvernement Couillard ait tenté à chaque occasion de s’attaquer aux travailleuses et travailleurs qui œuvrent dans le réseau de la santé et des services sociaux, la FSSS-CSN a obtenu au cours de la négociation le retrait de l’ensemble des propositions de reculs patronaux à la table sectorielle. La nouvelle convention collective de la FSSS-CSN, la plus grande organisation syndicale du secteur, entrera en vigueur le 10 juillet prochain.
Pour Jeff Begley, président de la FSSS-CSN, « la poursuite de la négociation en mars dernier a de plus permis de convenir d’une entente de principe améliorée, avec plusieurs gains qui profiteront à l’ensemble du personnel du réseau. »
« Nous avons organisé l’activité d’aujourd’hui afin de remercier les travailleuses et les travailleurs que nous représentons et qui se dévouent au quotidien afin d’offrir à la population lanaudoise des services de qualité, et ce, dans un contexte de plus en plus difficile » de déclarer Dominique Laurier, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CSSS du sud de Lanaudière-CSN.
Contre le démantèlement du réseau
En plus des compressions budgétaires et des politiques d’austérité, les réformes lancées par le gouvernement Couillard menacent l’universalité et l’accessibilité à des services publics de qualité.
« Il s'agit d’une tentative de privatiser notre système de santé et de services sociaux par la porte arrière, martèle Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Mais la population québécoise tient à son réseau public et d'autres solutions existent. Nous pouvons améliorer le panier de services de même que la qualité et l'accessibilité aux soins. »
Afin d’alimenter le débat et pour amener le gouvernement à remettre en question ses choix, la CSN lance la deuxième phase d’une vaste campagne d’information et de mobilisation, amorcée en 2014, sous le thème Ma place en santé, j’y tiens. Cette campagne vise à contrer le démantèlement de notre réseau, démantèlement d’autant plus injustifié que nous avons su identifier de nombreuses pistes d’amélioration des services à l’occasion des Rendez-vous nationaux sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux, organisés à l’initiative de la CSN.
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