Dix ans après la noyade de sa fille, une Joliettaine poursuit sa croisade pour la sécurité des piscines résidentielles
Il y a dix ans, Louise Mirandette a vécu ce qu’aucune mère ou aucun père ne souhaiterait vivre, soit le décès accidentel de sa fille Judy, âgée de 13 ans. Cette dernière s’est noyée dans la piscine de son oncle, à Saint-Côme en juillet 2005. Afin de souligner le 10e anniversaire de ce moment tragique, Mme Mirandette a décidé de livrer, à quelques jours de la Semaine de la pré;vention des noyades, un message à tous les propriétaires de piscines résidentielles de la région.
Louise Mirandette travaillait au restaurant de son frère lorsque la tragédie s’est produite. « Ma belle-sœur m’a appelé pour me dire que ma fille était morte », raconte-t-elle. Judy, 13 ans a perdu la vie peu après que sa chevelure se soit coincée dans le drain de fond de la piscine. Le frère de la jeune fille, âgé de 15 ans, a tenté de la dégager, en vain. Il a réussi à la libérer après être allé chercher un objet tranchant pour lui couper les cheveux. Le décès de l'adolescente a été constaté à l'hôpital. L’accident s’est produit alors que l’adulte responsable chargée de surveiller les enfants était à l’intérieur de la maison. "Le pire moment a été quand les policiers m'ont remis les cheveux de ma fille après l'enquête", raconte Mme Mirandette, un souvenir qu'elle conserve religieusement.
Depuis le décès de sa fille, Louise Mirandette a mené une véritable croisade afin de forcer les municipalités à rendre les piscines résidentielles encore plus sécuritaires, notamment en clôturant adéquatement ces installations. En 2006, elle dépose une pétition auprès du député de Joliette, Jonathan Valois, afin de modifier cette réglementation, qui deviendra de juridiction provinciale (mais appliquées directement par l’émission de permis municipaux) en 2010.
Dix ans plus tard, le souvenir de Judy est toujours aussi présent. En entrevue avec le Journal de Joliette, Louise Mirandette avoue être encore traumatisée par cette tragédie. Cette dernière déplore le fait que plusieurs municipalités de la région démontrent encore trop de laxisme face à la réglementation entourant les piscines résidentielles, qu’elle juge trop facilement accessibles. Elle se questionne sur le fait que si la mort de jeunes enfants ne suffit pas à faire réaliser aux gens le danger potentiel de ces installations, qu’est-ce qui le pourra? « Aujourd’hui, on peut acheter une piscine dans n’importe quel magasin à grande surface, et nulle part il est indiqué qu’il est obligatoire de clôturer le tout », dénonce Mme Mirandette. « Même ceux ayant un droit acquis en vertu de la loi devraient se rendre compte des dangers potentiels », ajoute-elle.
Afin de souligner le dixième anniversaire du décès de sa fille, Louise Mirandette procèdera à une envolée de ballon au cimetière de Saint-Paul à la date anniversaire. « J’espère que les messages que contiendront les ballons pourront sensibiliser ceux qui les trouveront », explique-t-elle, surtout à quelques jours de la Semaine de la prévention des noyades, qui aura lieu du 19 au 24 juillet.
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