Forte hausse du nombre de prestataires

Par Guy Latour
De janvier 2013 à janvier 2014, la MRC Joliette a connu une hausse du nombre de prestataires d’aide sociale, la plus importante parmi les quatre MRC du nord de Lanaudière, selon des données d’Emploi-Québec, publiées le mois dernier.
En effet, le nombre de prestataires est passé de 1603, en janvier 2013, à 1859, un an plus tard, soit une hausse de 16%.
La MRC Mattawinie suit avec une progression de 9,3% en un an. Quant à la MRC Montcalm, elle a vu le nombre de ses prestataires connaître une hausse de 5,9% comparativement à 5,2.% pour Autray,
Pour l’ensemble de la région de Lanaudière (nord et sud), il y a eu bond de 9,3% soit 614 prestataires d’aide sociale de plus en un an, alors que la province de Québec a connu une hausse de 6,8%.
Hausse de 500% pour la Soupière.
Les récents chiffres publiés par Emplois Québec ne surprennent pas les différents organismes communautaires de Joliette qui sont en contact avec une clientèle ayant un faible revenu.
« À la Soupière, le nombre de portions distribuées à chaque semaine a augmenté de 500% depuis 2010 », a indiqué Nathalie Loyer, directrice générale de l’organisme. Ce nombre est passé de 80 à plus de 400 portions. Une personne équivaut à une portion.
De plus en plus de gens ayant une problématique de santé mentale et de mères monoparentales font appel aux services de la Soupière.
« Maintenant, il faut acheter pour environ 1500 $ de nourriture pour répondre à la demande, ce qui n’était pas le cas, il y a trois ans », ajoute-t-elle.
Du côté de la Société Saint-Vincent-de-Paul (SSVP), on constate aussi une hausse des demandes d’aide. L’organisme reçoit une cinquantaine de plus, mensuellement, par rapport à la même période qu’en 2013.
« La période des Fêtes et le mois de mars, en raison des coupures pour non-paiement des factures d’électricités sont deux périodes critiques. On a de plus en plus de jeunes aussi qui sont dans le besoin », ajoute René Saint-Jacques, président de la SSVP.
À la Manne quotidienne, l’organisme a fait 16 537 dépannages en 2013. Pour Gisèle Grégoire, « il n’est jamais facile de faire une demande d’aide alimentaire. Les gens sont souvent gênés et découragés ».
Tous les organismes contactés par le Journal ont affirmé que malgré la hausse importante de la demande, les budgets n’ont pas suivi la même courbe.
Il a été impossible de parler à un porte-parole d’Emploi Québec afin de commenter ces données.
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