Nancy Chassé s’échappe de sa maison de thérapie
Par Guy Latour
Le 29 mars, moins de deux jours après son arrivée, Nancy Chassé, un présumée fraudeuse, quittait le centre de thérapie où elle avait été admise à la suite d’une ordonnance du tribunal à Joliette.
Pour Daniel Fiset, du Centre Nouveau-Regard de Notre-Dame-de-Lourdes, cette situation arrive rarement pour ce type de clientèle provenant du milieu carcéral.
« Depuis que je suis ici, soit depuis près de 12 ans, j’ai vu peut-être 5 personnes prendre la clé des champs, peu de temps après leur arrivée. On essaie d’éviter ça le plus possible », a-t-il affirmé en entrevue au journal.
Lorsque la cour lui réfère une personne qui pourrait potentiellement suivre une thérapie, une première rencontre a lieu dans les quartiers cellulaires du palais de justice. Une personne accusée d’un acte criminel doit passer par un processus de sélection rigoureux avant d’être acceptée dans une maison de thérapie.
« Dès les premières minutes de la rencontre, on peut percevoir son degré de motivation. Mais des fois, on peut se tromper », ajoute-t-il. Après ce premier contact, le Centre Nouveau Regard décide de ne pas aller plus loin dans le cas d’une personne sur deux.
« Quand on arrive au centre, on constate assez rapidement si le prévenu va être capable de faire sa thérapie au complet ou non. Habituellement, on le sait en moins de deux semaines », assure M.Fiset.
Dans le cas de Nouveau Regard, le centre n’a pas de clôture entourant la bâtisse mais il y a une surveillance 24 heures sur 24.
Malheureusement, il arrive parfois que des gens entre en thérapie pour un sevrage avant de fuir. « On essaie de ne pas accepter ce type de personne tout comme ceux qui sont prêts à tout pour ne pas rester en prison », a-t-il conclu.
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