"Je crains que mon fils régresse", Normand Beauchamp

Par Louis-Antoine Lemire
Alors qu’il vit avec son fils de 16 ans atteint d’un trouble envahissant du développement, Normand Beauchamp a été stupéfait d’apprendre du jour au lendemain que le montant qu’il recevait pour des périodes de répit était amputé de 45 %.
Le père monoparental a reçu une lettre en avril dernier l’avisant qu’à la suite de l’évaluation des besoins spécifiques faite par un comité d’allocation, ces prestations allaient diminuer. « Ça représente un montant de 1300 $ pour l’année », a souligné l’homme qui aurait aimé être au courant de ces coupures plus tôt dans l`optique d’arrimer son budget en conséquence. Ce dernier chercher à comprendre cette décision ministérielle, d’autant plus que la ministre déléguée Services sociaux et Protection de la jeunesse, Véronique Hivon, avait annoncé une aide supplémentaire de 1,8 million $ pour améliorer les services aux jeunes adultes de 21 ans et plus, ayant un trouble envahissant du développement. « Est-ce que le gouvernement va attendre que mon fils soit majeur pour lui offrir des programmes ? », s’est questionné M. Beauchamp. Il se demande si le gouvernement veut atteindre le déficit zéro avec ses coupures. « J’ai l’impression que l’administration publique veut aller chercher de l’argent sur le dos des familles qui vivent avec un enfant malade », déplore-t-il. Malgré le fait qu’il pourrait avoir de la difficulté à joindre les deux bouts un jour, M Beauchamp rejette du revers de la main l’option de placer son fils. « C’est mon fils et je l’aime. Je m’occuperai toujours de lui quitte à me mettre sur l’assistance sociale » , a-t-il- dit d’un ton convaincu M. Beauchamp.
Conséquence
Selon M. Beauchamp, la personne qui écopera le plus dans cette décision gouvernementale est son fils. Il mentionne que son enfant sera moins encadré, car il n’aura plus les moyens de l’inscrire aux différentes activités de stimulation. « Mon fils n’est pas autonome. Éric est comme un enfant de cinq ans. Je crains qu’il régresse », s’est inquiété le père.
Au moment d’écrire ces lignes M. Beauchamp cherchait toujours à avoir des réponses de la part de la chef de programme en déficience physique et intellectuelle ainsi que de la députée Véronique Hivon.
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