Cas d'ocre ferreuse à Saint-Paul : des citoyens sans recours

Par Guillaume Valois
Une quinzaine de résidences de la Place Tourelle, à Saint-Paul, seraient aux prises avec des problèmes d'ocre ferreuse. Un flou juridique entourant les normes de construction expose les citoyens à assumer seuls les dépenses reliées à ce problème. Une situation qui ne peut plus durer selon les citoyens touchés. Christian Lépine fait partie des citoyens aux prises avec des problèmes d'ocre ferreuse. Le résident du 803 rue Angers estime être à court de ressources devant ce problème. «Pour l'ocre ferreuse, c'est encore nous qui allons payer, le constructeur et la Ville affirment ne pas avoir été au courant de la situation avant la construction et ils s'en lavent les mains. En plus, ma maison qui est vieille de 2 ans a perdu 15 % de sa valeur.»
Des investissements coûteux
Afin de régler le problème de façon définitive, il faudrait que le solage de M. Lépine soit reconstruit plus haut que le niveau de la nappe phréatique. Des réparations qui lui demanderaient un investissement d'environ 30 000 $.
Comme solution alternative et moins couteuse, M. Lépine songe à installer des cheminées d'accès pour entretenir son drain mais les résultats de cette opération ne sont pas garantis.
La municipalité et les entrepreneurs n'en savaient rien
Le maire de Saint-Paul, Alain Bellemare, qui a semblé surpris d'apprendre la nouvelle, lors du conseil municipal du 21 septembre, songe dorénavant à informer les constructeurs et les futurs propriétaires sur la présence de zones ferreuses.
Pour sa part, le constructeur de plusieurs maisons touchées par l'ocre ferreux à Saint-Paul, Sylvain Fiset, estime avoir fait tout selon les règles.
Il ajoute que des problèmes ont commencé à se manifester il n'y a pas si longtemps et qu'il n'était pas au fait de la situation il y a deux ans. Face à ces problèmes, M. Fiset a proposé un compromis pour les maisons déjà construites en offrant d'installer des puits d'entretien à faible coût. Il ajoute que la plupart des constructions situées au-delà de la rue de la traverse sont préalablement dotés de cheminées d'entretien à titre préventif.
Confusion au sujet de l'ocre ferreux
La Régie du bâtiment du Québec (RBQ) affirme que ne pas informer l'acheteur de la présence d'ocre ferreux est un vice caché. Selon l'Association provinciale des constructeurs d'habitation du Québec (APCHQ), « la RBQ n'a pas le pouvoir d'émettre une telle affirmation ».
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