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Pénurie de logements à la Manawan

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21 septembre 2011
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Par Guy Latour

Depuis plus de cinq ans, la réserve autochtone de la Manawan fait face à une grave crise du logement, laquelle menace même l'avenir de plusieurs jeunes habitants.

@Texte: Selon le chef de la réserve, Paul-Émile Ottawa, il faudra au minimum 400 unités de logement d'ici dix ans. «Ce n'est pas d'hier que nous sommes confrontés à cette problématique, mais là, c'est rendu à un point critique. Il faut trouver des solutions à court et moyen terme», a-t-il avoué en entrevue au Journal, le 18 septembre dernier. Il faudrait 150 maisons dès maintenant.

Actuellement, le taux d'occupation se situe à 8,7 personnes par maison. Selon M. Ottawa, dans au moins une vingtaine de résidences, trois ou quatre familles vivent sous le même toit.

«C'est certain que cette surpopulation amène davantage de problèmes sociaux comme l'alcool et la drogue, les gens commettent davantage d'infractions au Code criminel en raison de leur promiscuité», a-t-il ajouté.

Pour Paul-Émile Ottawa, la problématique du logement s'explique surtout par un boom démographique important dans les dernières années. De 50 à 60 naissances sont répertoriées annuellement sur la réserve.

Le conseil des Atikamekw de Manawan, dont M. Ottawa est le chef, est très préoccupé face à cette situation dramatique. «Nous faisons de notre mieux, mais c'est très difficile. Parfois, on est découragés et on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve», a-t-il souligné.

@Intertitre: Sous-financement

@Texte: Ce qui complique le travail des élus de la réserve, c'est certes le sous-financement chronique pour la construction de logements. Depuis 15 ans, c'est une somme oscillant entre 140 000 $ et 300 000 $ qui est allouée à la Manawan, chaque année.

«En 2010, nous avons reçu 140 000 $. Avec ce montant, on a construit un complexe résidentiel de six logements. Il a fallu même qu'on investisse de l'argent dans ce projet. C'est inacceptable», a martelé M. Ottawa.

Malgré des pressions quotidiennes auprès du gouvernement Harper, le premier ministre du Canada semble faire la sourde oreille et aucune mesure concrète n'a été dévoilée dans le budget de mai dernier.

Actuellement, il y a 350 locataires sur la réserve de 2 500 habitants. Seulement une dizaine de maisons appartiennent à leurs propriétaires.

@Intertitre: Espoir

@Texte: Le chef Ottawa fonde cependant beaucoup d'espoir sur un programme incitatif du conseil qui permettrait la construction d'une centaine de maisons.

«Ce serait un programme échelonné sur une période allant de cinq et dix ans. Nous sommes actuellement en discussion avec la Société canadienne d'hypothèques et de logement et les institutions financières de la Matawinie. On travaille fort sur ce dossier», ajoute-t-il.

Les futurs propriétaires pourraient obtenir un prêt ou une garantie de prêt lors de la construction de leur nouvelle résidence.

«C'est certain que c'est très difficile pour un jeune, qui demeure sur la réserve, de bien réussir ses études et d'avoir un avenir adéquat, quand il y a 10-15 personnes résidant dans une même maison. Il faut trouver une solution à ce problème et vite», de conclure Paul-Émile Ottawa.

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