Rawdon souligne un siècle d'excellence

Par Mathieu Ferland
La municipalité de Rawdon a tenu une réception civique, le 9 janvier dernier. Cette réception est le point de départ pour les célébrations du centenaire du Collège Champagneur, fondé en 1911.
La cérémonie a rassemblé une centaine de personnes, tous faisant partie du corps enseignant, des clercs de St-Viateur, ou des anciens finissants du collège. Tous s'entendent pour dire que l'établissement, fondé par la communauté des Clercs St-Viateur, représente une tradition de réussite. La responsable des festivités du centenaire, Denise Perreault-Breault, a annoncé la tenue de trois événements qui auront lieu lors de la prochaine année et qui regrouperont divers aspects du collège. Les anciens seront honorés lors d'une journée champêtre en mai prochain. Une soirée vins et fromages sera tenue par la Fondation des amis du collège en avril. De plus, une grande messe sera tenue lors de la St-Viateur, le 23 octobre 2011. La cérémonie regroupera cette fois les étudiants actuels de l'école. Cette célébration sera présidée par l'évêque du diocèse de Joliette, Mgr Gilles Lussier.
Un travail d'équipe
Mme Perreault-Breault, qui occupe également le poste de directrice du conseil d'administration de l'établissement, soulignait à quel point la réussite de cette école est le fruit d'efforts conjoints des clercs de St-Viateur et de la municipalité de Rawdon. Elle a vu cette journée comme un mélange de reconnaissance et de remerciement mutuel. «C'est tous ensemble que nous avons réussi à avoir une maison d'éducation de cette envergure, ici à Rawdon», raconte celle dont le père était un diplômé du St-Anselm's College (ancien nom du Collège Champagneur), et dont les petits-enfants suivent les traces aujourd'hui en étudiant à cette même école.
Évolution
Le collège a subi plusieurs changements à travers sa riche histoire. Le virage le plus marquant est survenu en 1998, avec la venue de la mixité au sein de l'établissement. Champagneur n'a accueilli que des garçons durant les 87 premières années de son existence. Un changement qui a été bien accueilli au sein de la communauté. Le concept d'école mixte avait d'ailleurs été soulevé au préalable en 1995, mais le tout s'est concrétisé en 1998 avec l'entrée en 1re secondaire d'une dizaine de jeunes filles. Nancy Gagnon a été la titulaire du premier groupe de finissants mixtes. Elle raconte que ces deux années d'enseignante ont été parmi les plus rocambolesques de sa vie, remplies de défis et de nouveautés, autant pour elle que pour l'école. Il s'agissait pour l'établissement d'un second changement majeur, après la disparition du pensionnat.
Quatre décennies
Denis Beaupré a consacré 44 années de sa vie au Collège Champagneur, dont quatre comme étudiant. Considéré comme l'employé qui a œuvré le plus longtemps au sein de l'établissement, M. Beaupré siège aujourd'hui comme directeur des ressources matérielles. Pour lui, ces quatre décennies ont eu l'aspect d'une seule. «Malgré l'âge de l'établissement, je suis heureux de voir que tout a conservé la même jeunesse», souligne celui qui a en plus fait ses études comme pensionnaire entre ces murs. M. Beaupré refuse de parler de tradition d'excellence au collège, mais plutôt d'une tradition de réussite. «Ce qui me fait chaque fois chaud au cœur, c'est de voir nos anciens étudiants réussir après leurs études.»
Paver la voie aux autres
Elles étaient neuf. Les neuf premières jeunes filles à entrer comme étudiantes au Collège Champagneur qui a accueilli, durant les 87 premières années de son existence, un corps étudiant exclusivement masculin. Jade Poitras-Bessette a fait partie de ce groupe qui a diminué au cours des années, pour en venir à cinq finissantes. L'arrivée de ces jeunes filles a causé plusieurs remous, surtout au niveau des activités offertes. À l'époque, il ne s'agissait que de sports, mais la mixité a donné naissance à une troupe de danse, une troupe de théâtre, un journal étudiant ainsi qu'à une équipe de volley-ball féminin.
Ouvrir le chemin pour la multitude n'a pas apporté de pression supplémentaire à Mme Poitras-Bessette. Selon elle, il s'agit là d'une expérience exceptionnelle qui a su forger le caractère des jeunes filles présentes. «La plupart d'entre nous se connaissaient déjà, et nous avions déjà cette force en dedans de nous, cette expérience nous a sûrement aidées à développer notre caractère.» Elle insiste sur le fait que la direction a été exemplaire dans leur intégration, leur laissant espace et latitude pour faciliter leur intégration, qui leur a été plus que salutaire pour leur parcours académique.
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